(village Ghulli-Boulag) et se dirige vers la riviere Arpa-tchaı vis-a-vis du village de
Dag-Kepri.
Elle descend alors vers le Sud en longeant l'Arpa-Fihuı jusqu'au village de
Ghiasso-Kourdassi, situe a 2 kilometres au nord-ouest de la petite station de
Karakouli, puis se dirige vers l'Est jusqu'au sommet du mont Kara-Keınah (9,917
pieds).
De la, elle longe l'afııluent de la riviere Abaran vers le Sud-Est jusqu'au
village de Zeına, a 5 kilometres de la ligne de chemin de fer Tiflis-Erivan; ensuite elle
prend la direction de l'Est suivant une ligne parallele a la meme ligne de chemin de
fer jusqu'au village d'Agbach, situe a 7 kilometres au nord de cette meme ligne.
Longeant la riviere Garni-tchaı elle remonte au Nord-Ouest, passe par les
sommets des monts Ag-dag (10,906 pieds), Kara-Kaıa (1 1,178 pieds), Guzal-dara,
prend la direction de l'Ouest et atteint le village de Zagalou sur la cöte Est du lac
Goktcha.
La frontiere de l'Armenie du Caucase traverse le lac en ligne droite jusqu'au
village de Semeonovka et, en suivant l'ancienne division administrative des
gouvernements d'Elizabethpol et d'Erivan, arrive au sommet du mont Beche-
Kekchmaze (point commun d'intersection des limites des gouvernements d'Erivan,
d'Elizabethpol et de Tiflis), se tourne vers le Nord suivant la ligne des divisions
administratives des gouvernements d'Elizabethpol et de Tiflis jusqu'au sommet du
mont Chimal (3,465 pieds).
Enfin cette frontiere descend vers le Sud-Ouest en pas-sant successivement
par les monts Shakh-Alham, Shakh-Takhte, Lialvar, Ledjan et aboutit au sommet do
mont Aglagan, frontieres des deux Etats: Azerbaıdjan et Armenie.
LA REPUBLIQUE DE L'AZERBAIDJAN DU CAUCASE
I
Origines de l'Azerbaıdjan. - Les Khanats independants et leur chute.
Origines
La region du sud-est du Caucase, ou Transcaucasie proprement dite, est,
depuis des temps immemoriaux, peuplee, jusqu'aux bords de la mer Caspienne, de
tribus en partie turques, en partie tartares qui, ainsi que les elements iraniens, se
confondirent a la longue avec le peuple turc qui l'emportait par le nombre, la force et
la vigueur. A la suite de cette union, les indigenes de ce territoire du Caucase furent
tous nommes: Turcs d'Azerbaıdjan ou simplement Azerbaıdjanais d'apres le nom du
pays qu'ils occupaient.
Situe sur le passage des incursions frequentes des peuples de l'Asie en
Europe, 1”Azerbaıdjan occupait un immense territoire s'etendant de la chaıne du
Caucase jusqu'a la mer Caspienne et par dela le lac Ourmia. Le point central, qui
donna son nom au pays, fut la contree attenante a la mer Caspienne, et connue
actuellement sous le nom de Region de Bakou, avec la ville du meme nom et ses
sources de petrole universellement connues. Cette region a cause de l'abondance des
gaz renfermes dans son sein se nommait anciennement: Pays des feux eternels ou
encore: Mines de feu, et c'est de la que vient le nom d'Azerbaıdjan ou Azeristan,
derive de l'ancien mot persan Azerpatigan. Remontant jusqu'aux siecles les plus
recules, ce nom est confirme, non seulement par les donnees historiques, mais
egalement par la puissance effective de ces feux eternels qui, dans la region de Bakou,
capitale de l'Azerbaıdjan, demontrent mieux que ne sauraient le faire tous les
parchemins des annales humaines, l'origine du nom de l'Azerbaıdjan (Azeristan). Ce
pays subsista, comme ses feux, en depit de toutes les vicissitudes de la fortune qui
amenerent tant de bouleversements dans sa vie politique, sociale et economique, Il vit
sur ces champs des conquerants fameux depuis Alexandre le Grand, roi de
Macedoine, jusqu'a Tamerlan; les Arabes, les Perses, les Turcs-Osmanlis et d'autres.
Ces perturbations ont forcement produit de profonds changements dans la
composition territoriale et ethnique de l'Azerbaıdjan. Une partie du pays fut, par la
force des armes, annexee a la Perse, tandis que l'autre resta geographiquement dans
les limites du Caucase, circonstance qui eut un röle important dans le sort ulterieur de
la partie caucasienne de l'Azerbaıdjan.
Cette region resta tres longtemps, comme elle l'etait auparavant, tout a fait
independante au point de vue politique. Aux XVII siecle, elle formait des Khanats
independants dont une partie, sous la pression des evenements, reconnaissait parfois
la souverainete des Schahs de Perse alors tout-puissants, ce qui n'empechait pas les
Khans d'etre souvent en guerre avec cette meme Perse, ainsi qu'avec la Turquie, la
Georgie et, enfin, la Russie. Ces guerres avaient le plus souvent un caractere defensif
et se faisaient surtout dans le but de defendre l'independance des Khanats de
l'Azerbaıdjan du Caucase, Sous ce rapport, leur lutte devint particulierement acharnee
lorsqu'un danger serieux commença a les menacer de la part de la Russie. Cette
derniere ayant affaibli la Perse et la Turquie par des guerres perpetuelles et reçu dans
son sein la Georgie, qui s'y jeta croyant y trouver le salut, visait a la conquete du
Caucase et a l'asservissement de tous les peuples dont il etait habite.
Leur chute
L'histoire de cette contree abonde en episodes heroıques, ou les petits
Kanats, armes en mains, avançaient avec ardeur contre les regiments russes, et
abreuvant du sang de leurs fils le sol natal, defendaient bravement leur independance.
Ils la soutinrent jusqu'au commencement et meme durant le premier quart du XIX
siecle. A ce moment les Khanats independants succombent les uns apres les autres et,
en 1813, les Kanats de Karabah, Gandja, Chaki, Chirvan, Derbent, Kouba, Bakou et
Talich sont annexes a la Russie, et, en 1828, ceux d'Erivan et de Nakhitchevan.
Avec la perte de leur independance, tous ces Kanats, a mesure que
s'affermissait la domination russe et par suite des tendances manifestement
russificatrices du gouvernement, virent peu a peu se relacher les liens qui les
reunissaient aux autres parties de la contree des feux eternels. Le nom d'Azerbaıdjan
n'appartint plus qu'a la province persane, avec la ville de Tauris comme chef-lieu.
Partageant arbitrairement le territoire annexe, changeant les noms antiques
des villes et des contrees - par exemple celui d'un aussi grand centre de l'Azerbaidjan
caucasien que la ville de Gandja, nommee en l'honneur de l'Imperatrice russe:
Elisabethpol - taillant en general le territoire, effaçant toute trace manifeste d'une
recente liberte nationale et politique, le gouvernement russe ne s'abstint pas meme (en
depit des donnees evidentes de l'histoire, de l'ethnographie, de la langue et de la
litterature du pays), de changer le nom des habitants des Khanats annexes, en les
baptisant: Tatars Caucasiens, Musulmans du Caucase, ou simplement: Musulmans.
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