Etude d’impact environnemental et social du programme


Notes sur les systèmes de production des zones d’Intervention du PAFASP



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5.4. Notes sur les systèmes de production des zones d’Intervention du PAFASP








Description

Atouts

Contraintes



Tendances générales




Le problème de la dégradation de la fertilité des sols est considéré aujourd’hui comme un enjeu majeur du développement agricole ay Burkina Faso. Il existe à cet égard des acquis qui ne demandent qu’à être capitalisés et diffusés.

Ainsi, les techniques suivantes ont été testées avec succès par la recherche-développement :



Contrôle de l’érosion hydrique avec des légumineuses installées suivant les courbes de niveau

Contrôle de l’ensablement des bas-fonds avec une ligne triple de vétiver le long des bas-fonds

Amélioration de la fertilité avec la culture en couloir incluant des légumineuses

Utilisation de plantes de couverture (Mucuna spp.)

Contrôle du Striga par l’application d’une rotation niébé-sorgho

Au niveau des producteurs, il y a également une amorce de prise de conscience des enjeux liés à la conservation et à l’amélioration de la fertilité des sols. On constate que les agriculteurs connaissent les techniques de restauration de la fertilité des sols mais éprouvent des difficultés pour les mettre en pratique.

Dans différentes zones, il existe des expériences positives sur le Foncier Rural qui, en contribuant à sécuriser les agriculteurs du point de vue foncier, permettent de favoriser les investissements destinés à restaurer la fertilité des sols et à lutter contre l’érosion.

La menace qui pèse sur la ressource ligneuse et qui est liée tout autant aux activités de production végétale qu’animale fait qu’il existe une prise de conscience de plus en plus forte pour assurer la préservation et la durabilité des systèmes de production agricole même si le comportement des producteurs agricoles et des éleveurs contredit souvent cette tendance.



Une contrainte majeure des systèmes de production au Burkina est l’appauvrissement des sols qui entraîne une diminution des rendements agricoles. L’utilisation d’engrais chimiques qui s’est généralisée avec l’introduction de la culture cotonnière ne permet pas de compenser cet appauvrissement du fait de l’insuffisance d’apports organiques.

Une autre contrainte liée à la forte implantation du coton est de créer une dépendance plus ou moins forte des producteurs à cette spéculation qui leur apporte la plus grande part de leurs revenus monétaires. Ils ressentent d’autant plus les conséquences des problèmes issus du dysfonctionnement de la filière. Ainsi, on constate aujourd’hui que de nombreux producteurs de coton sont en état d’endettement.

La déboisement, soit la déforestation ou la réduction du couvert arboré dans les savanes, ainsi que la pratique des feux de brousse tardifs contribuent à fragiliser les écosystèmes agricoles de la zone du projet. Dans certaines zones, ces tendances sont liées à l’extension des surfaces cultivées (notamment suite à l’introduction de la culture cotonnière) et à la réduction (voire la suppression) des périodes de mise en jachère des sols.

Le déboisement comme la mise en culture des berges des cours d’eau (voire des lits de ces mêmes cours d’eau) provoquent le tarissement précoce des cours et des points d’eau.

La culture de l’igname accentue le phénomène de défrichement et de déboisement, et par voie de conséquence l’ensablement des cours d’eau
L’accès aux semences améliorées constitue également une contrainte au développement des productions végétales.

En ce qui concerne l’élevage, l’insuffisance de couverture zoo sanitaire est la contrainte majeure tant pour la vaccination que pour les soins aux animaux. Là où l’élevage des bovins est important, il existe des conflits potentiels entre agriculteurs et éleveurs pour l’accès aux ressources fourragères et à l’eau.

Il n’y a une faible intégration de l’agriculture et de l’élevage, et donc, peu de recyclage de la matière organique issue des activités d’élevage alors que les systèmes de culture tireraient un grand profit de ce type d’apport.

Le surpâturage et l’émondage liés aux activités d’élevage accentuent le phénomène de déboisement.

Dans toutes les zones agroécologiques, le phénomène de déboisement et la pratique des feux de brousse tardifs conduisent à l’uniformisation du paysage et réduisent la diversité biologique des différents écosystèmes marqués de plus en plus par les activités anthropiques.




Région du Sahel, du Nord et du Plateau Central

Pluviométrie : 400 –900 mm

Végétation : dominance de la savane arbustive avec une tendance à la réduction de la strate arborée 

Type de sols : dominance des sols ferrugineux tropicaux lessivés pauvres en matière organique, peu profonds, moyennement acides et concrétionnés, sablo argileux (terres de pente), gravillonnaires (terres hautes) et argilo limoneux (terres basses et bas-fonds)

Niveau de dégradation des sols : sols pauvres en matière organique, sablonneux à caillouteux

Importance des bas-fonds : forte

Productions végétales :

Vivrières : maïs, mil, sorgho, fonio, riz de bas-fonds et de montagne, patate douce, niébé, sésame, voandzou
Cultures maraîchères : tomate, gombo, piment, surtout en contre-saison

Cultures de rente : coton en progression, arachide (en chute puis redressement et stabilité)

Produits de cueillette : karité, néré, miel, baobab
Productions animales : petits ruminants, porcs, bovins et aviculture traditionnelle

Evolutions récentes : Le coton et les céréales qui bénéficient des arrières effets du coton sont en progression. Le bilan vivrier reste cependant déficitaire car les agriculteurs ont l’habitude de procéder à la vente d’une partie de leurs stocks vivriers pour faire face à leurs besoins monétaires

L’apparition du coton dans les systèmes de production agricole a permis d’introduire la culture du maïs et d’encourager le recours à la fertilisation.

On note une émergence de la culture attelée avec un accroissement notable du nombre d’attelages.

Des efforts de désenclavement ont été entrepris dans la zone (les routes d’accès aux marchés d’écoulement) se sont améliorées au cours des dernières années. La recherche de débouchés pour des cultures telles que l’arachide s’en trouve donc facilitée.

Les potentialités d’aménagement de bas-fonds constituent une opportunité de développement : développement de la culture du riz et des productions maraîchères

Il existe des marchés de bétail caractérisé par des échanges inter frontaliers.


Dans la zone, les phénomènes de dégradation de la fertilité des sols sont marqués. Le relief plus ou moins accentué de la zone aggrave encore cette tendance : réduction de la superficie des terres cultivables, phénomène d’érosion, ruissellement des eaux de surface qui entraîne des augmentations rapides et importantes de la lame d’eau dans les bas-fonds lors des fortes pluies (ce qui provoque l’inondation totale ou partielle des cultures avec des dégâts plus ou moins importants selon l’ampleur du phénomène ou le type de cultures touchées).

L’intensification des systèmes, suite à l’apparition de la culture du coton et au recours à des intrants tels que les engrais et les pesticides, n’a pas permis de contenir l’extension des surfaces cultivées qui est elle-même une autre conséquence de l‘introduction de la culture cotonnière. Il s’ensuit que l’espace cultivable est de plus en plus saturé. Les conséquences sont une réduction des temps de jachère, une présence accrue du Striga dans les champs, la diminution des rendements malgré l’utilisation des engrais.

La fragilité des systèmes de production avec l’apparition de phénomènes d’érosion et le défrichement de terres plus sensibles à ce phénomène (terrains en pente) est encore accentuée par le surpâturage, en partie lié à la réduction de l’espace sylvopastoral. La dégradation de la fertilité de ces sols s’en trouve d’autant plus marquée.

Le surpâturage constitue également une menace pour les espèces ligneuses, tout comme le déboisement lié aux activités humaines (bois d’œuvre et bois de feu).

L’irrégularité des précipitations et le faible duré de la saison des pluies constituent des contraintes au développement de la production agricole pluviale. Avec le problème de la fertilité des sols, ces contraintes limitent la production du m qui est devenue une culture vivrière importante pour la sécurité alimentaire de la zone.

L’intégration de l’agriculture et de l’élevage qui devrait favoriser le recours à la fumure organique n’est pas une orientation qui est bien suivie par les producteurs de la zone alors qu’ils perçoivent très bien le phénomène de diminution de la fertilité des sols et ses conséquences sur les rendements agricoles.




Régions du Centre Ouest et de la Boucle du Mouhoun

Pluviométrie : 900-1000 mm

Végétation : dominance de la savane arbustive et arborée, présence de galeries forestières

Type de sols : dominance des sols ferrugineux tropicaux lessivés pauvres en matière organique, peu profonds, moyennement acides et concrétionnés, sablo argileux (terres de pente), gravillonnaires (terres hautes) et argilo limoneux (terres basses et bas-fonds)

Niveau de dégradation des sols : sols pauvres avec une forte occupation des bas-fonds

Importance des bas-fonds : moyenne

Productions végétales :

Vivrières : sorgho, maïs, mil, riz de bas-fonds, igname, arachide, niébé, sésame, voandzou

Cultures maraîchères : tomate, gombo, piment

Cultures de rente : coton et tabac

Produits de cueillette : karité, néré

Productions animales : petits ruminants, bovins, porcs et aviculture traditionnelle

Evolutions récentes : Le coton a pris une place dans les systèmes de production.



L’amélioration du réseau routier national et provinciale offrent de meilleures perspectives d’écoulement des produits agricoles d’origine végétale et animale. Cette situation devrait être favorable au développement de la culture du riz et des cultures maraîchères qui trouvent des débouchés géographiquement proches avec la demande existante au niveau des villes de Bobo Dioulasso, Koudougou et Ouagadougou qui sont en pleine extension.

Ces atouts de la zone doivent stimuler des actions d’aménagement (y compris la réhabilitation) des bas-fonds qui prennent en compte les facteurs liés à la durabilité des systèmes d’exploitation, notamment la lutte antiérosive qui est d’autant plus cruciale que les pentes de la zone sont relativement forte.



Comme dans les autres zones, on constate des phénomènes de dégradation de la fertilité des sols et d’érosion. Ce double phénomène trouve sa cause dans les modes d’exploitation des sols (marqués par la réduction voire la suppression de la jachère), et l’exploitation accrue des terrains en pente.

Les systèmes agricoles de la zone sont essentiellement vivriers. Le coton occupe une place relativement importante. L’expansion de la culture céréalière est freinée par les rendements faibles sans utilisation d’engrais.

La faiblesse des revenus monétaires conduit les ménages agricoles à effectuer des prélèvements sur leurs stocks vivriers pour la vente afin de faire face aux besoins monétaires de la famille. Cela induit une situation d’insécurité alimentaire pendant la période de soudure.

Les cultures maraîchères constituent une opportunité intéressante de revenus mais on constate une tendance à la destruction des forêts galeries et la mise en exploitation des berges de cours d’eau qui augmente les risques d’ensablement des cours d’eau et des bas-fonds. Cela a pour conséquence la réduction des espaces propices au maraîchage. Le phénomène de ruissellement des eaux de surface entraîne également des augmentations rapides et importantes de la lame d’eau dans les bas-fonds lors des fortes.




Régions des Hauts Bassins et Cascade

Pluviométrie : 1000-1200 mm

Végétation : dominance de la savane arbustive et arborée, présence de galeries forestières et de forêts classées

Type de sols : dominance des sols ferrugineux tropicaux lessivés pauvres en matière organique, peu profonds, moyennement acides et concrétionnés, sablo argileux (terres de pente), gravillonnaires (terres hautes) et argilo-limoneux (terres basses et bas-fonds)

Niveau de dégradation des sols : sols pauvres dégradés mais conservant un bon potentiel dans le Sud de la zone

Importance des bas-fonds : faible

Productions végétales :

Vivrières : maïs, mil, riz de bas-fonds, igname, manioc, arachide, niébé, sésame

Cultures maraîchères : tomate, gombo, piment

Cultures de rente : coton, anacarde

Produits de cueillette : karité, néré

Productions animales : petits ruminants, bovins et aviculture traditionnelle

Evolutions récentes : le coton et l’igname occupent désormais une place prépondérante dans les systèmes de production. La culture de l’anacarde se développe dans le cadre de la protection des forêts classées.

La relative fertilité des sols et la disponibilité des terres cultivables constituent des atouts de la zone qui en font une terre d’accueil des immigrants agricoles saisonniers et permanents.

Le risque de déficit vivrier dans la zone apparaît plus faible que dans les autres zones bien que la tendance à augmenter les surfaces réservées à la culture du coton et de l’igname ne met pas totalement la zone à l’abri des situations d’insécurité alimentaire qui peuvent surgir lors de campagnes agricoles défavorables. On note cependant que le Sud de la zone (Folonzo) dispose de réserves encore importantes de terres fertiles.

Par rapport aux autres zones, la zone est riche en forêts. La protection de ces espaces forestiers s’avère donc une nécessité.

En terme de débouchés des productions agricoles, la Zone bénéficie des atouts économiques de la ville de Banfora qui constitue un carrefour important (proche de la Côte d’Ivoire et du Mali). Banfora dispose donc d’un marché à vocation régionale et internationale. Il existe également d’importants marchés à bétail.

La zone est également caractérisée par l’existence de massifs forestiers classés qui font l’objet d’une exploitation contrôlée afin d’assurer la sauvegarde de ce patrimoine naturel important. Dans ce cadre et dans les zones d’influence des forêts classées, des systèmes d’exploitation agro forestiers sont développés.


La relative fertilité des sols de la zone ne doit pas dissimuler les enjeux liés à la restauration de la fertilité des sols et à la lutte anti-érosive.

Ainsi dans une partie de la zone, la culture du coton et de l’igname occupe une place prédominante et constitue de loin la principale source de revenus. La progression de ces culture a accéléré le phénomène d’extension des surfaces cultivées. Le défrichement et la surexploitation des sols contribuent à la baisse de fertilité des sols, phénomène qui devient préoccupant si on veut préserver les quelques terres fertiles qui restent disponibles dans la zone.

Il existe des conflits entre agriculteurs et éleveurs avec pour cause la divagation des animaux dans les champs et les forêts classées. Les activités agricoles et l’élevage sont peu intégrés. L’accès à l’eau et aux ressources fourragères ainsi que l’insuffisance de la couverture zoo sanitaire constituent à l’instar des autres zones des contraintes au développement de l’élevage.

La destruction des forêts galeries et les cultures dans les lits des cours d’eau sont un risque réel pour les potentialités et les activités génératrices de revenus de la zone.





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