Extrait des minutes secrétariat greffe du Tribunal de grande instance de toulouse



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A noter que le CEA s’est refusé à utiliser les datations précises du RéNaSS qui a abouti à une datation approchant 8h17’56.4 GMT, très tardive par rapport à ces conclusions dans le dossier (cote D 1968).

-- II-3-3-6-2-3 : l'expertise sismique :
Les enregistrements sismiques du Laboratoire de Dynamique Terrestre et Planétaire du CNRS (Observatoire Midi Pyrénées) et du CEA ayant permis de dater l'explosion à 10h 17 mn 55,3 s pour le premier et entre 10h 17 mn 55,4 s et 10h 17 mn 55,9 s pour le second, de nombreuses investigations sont effectuées pour vérifier l'exactitude de ces datations et l'hypothèse selon laquelle les enregistrements correspondraient à l'existence d'un autre événement que l'explosion du bâtiment 221.
C'est dans ce cadre que les experts Jean Louis LACOUME et François GLANGEAUD auxquels est adjoint Michel DIETRICH procèdent, avec l'assistance de la Direction des Applications Militaires du CEA requise le 2 juillet 2003 et représentée par Bruno FEIGNIER (cote D 3514 D 6465), à une campagne de sismique sismologie avec le concours du groupe Total, après avoir définie en accord avec les techniciens de la défense une méthodologie, la mise en œuvre de très nombreux capteurs et de différents modes d'excitation de la croûte terrestre (explosions souterraines, vibrations du sol, lâchers de poids).
* La datation de l'explosion
La méthode retenue par les experts pour calculer très précisément l'heure origine d'une explosion consiste à retrancher le temps de parcours des ondes sismiques qu'elle provoque de l'heure à laquelle celles ci parviennent à une station d'enregistrement dont l'emplacement par rapport au lieu de l'explosion est parfaitement connu.
Compte tenu des contraintes de sécurité liées notamment à l'environnement urbain du site AZF, les experts réalisent une série de 11 tirs souterrains très précisément datés au niveau de l'emplacement du bâtiment 221 en utilisant notamment des charges de 35 kg de TNT chacune.
Les ondes sismiques de ces explosions sont alors enregistrées par les deux stations sismiques du réseau permanent du CEA les plus proches, situées à 69 km (station MTLF) et 107 km (station EPF).
Du fait de la faible énergie de ces tirs, l'amplitude des ondes enregistrées ne sort que faiblement du bruit de fond et ne permet pas aux experts de travailler avec une approche absolue, en comparant purement et simplement les résultats obtenus avec ceux enregistrés le 21 septembre 2001 par l'OMP. Ils doivent donc définir en conséquence une approche relative visant à caler le signal enregistré lors d'un tir et filtré dans la bande de fréquence 2-15 Hz sur le signal enregistré le 21 septembre 2001, filtré dans la même bande.
Cette méthode, qui leur permet d'observer une très grande stabilité dans la mesure des temps de parcours les conduit à calculer le temps origine de l'événement enregistré le 21 septembre 2001 entre 1Oh 17mn 55,44s et 1Oh 17mn 55,47s.
Elle repose sur deux arnaques grossières imposées par M. Bruno FEIGNIER du CEA Militaire dans le rapport dédié à cette datation précise du séisme principal :
- que les datations des arrivées des ondes sismiques en 2001 étaient précises à 1/1000ème de seconde près, ce qui n’a jamais été démontré. M. FEIGNIER utilise discrètement et frauduleusement pour cela la méthode de sur-échantillonnage dite Méthode de Poupinet qui ne sera développée nulle part. En fait l’imprécision affichée du CEA depuis 2002 est de 0.1 sec, ce qui rend impossible tout calcul précis en 2004.
- que les ondes Pn arrivent avant les ondes Pg à la station EPF du CEA-DAM, ce qui est impossible à cause de sa distance de 107 km avec AZF, bien inférieur à la distance minimale d’inversion des arrivées des ondes Pn et Pg sur les stations (distance de 125 km confirmée par Mme Souriau dans son rapport de l’Académie de Sciences).
Cette datation ultra précise de 10h17’55.455 à 0.015 sec près est donc complètement FAUSSE et a été imposée, après coup, arbitrairement, à partir des délais de parcours précis des ondes sismiques obtenus à l’OMP lors des tests de 2004.
* La démonstration du caractère unique de l'explosion
Les experts rappellent les conclusions du rapport du CEA selon lesquelles aucune explosion mettant enjeu une énergie supérieure à quelques centaines de kilogrammes d'équivalent TNT ne s'est produite dans un délai de 10 minutes précédant l'événement enregistré.
L'analyse de l'enregistrement des tirs auxquels ils procèdent en septembre 2004 leur permet d'affirmer, après comparaison avec les résultats enregistrés le 21 septembre 2001, qu'une explosion mettant en jeu une énergie supérieure ou égale à 35 kg d'équivalent TNT, présentant les mêmes caractéristiques de couplage au sol que les tirs de calibration, aurait nécessairement été détectée dans les 10 minutes précédant l'explosion du bâtiment 221.
Ils excluent ainsi par cette approche l'existence d'une explosion antérieure à celle ci, ce qui rend certaines thèses telles celle de M. Guiochon comme non avenue.
Raisonnement absurde et volontairement erroné du juge le Monnyer car 35 kg TNT de charge enterrée à 20 mètres de profondeur ne sont pas sismiquement équivalents à 35 kg d’explosifs enfouis sous le tas d’ammonitrate. Loin de là. En effet, au sol, même sous ce tas, le rendement sismique des 35 kg est proche de 0.4% à 1% et non des 10% communément estimés pour des charges profondément enterrées. L’énergie dévastatrice souhaitée par une charge « terroriste » sous ce tas suppose d’ailleurs la dissipation non sismique la plus forte possible de cette explosion de charge. Le rapport est donc d’au moins de 10 à 50. Georges Guiochon avait donc raison d’émettre la possibilité d’une action terroriste mettant en jeu une charge au sol sans effet sismique repérable par le réseau classique du CEA.

En réalité le CEA dispose d’un jeu de sismographes complémentaires permettant un maillage en distance beaucoup plus resserré que le jeu de son réseau LDG (sismographes des centrales nucléaires, des installations militaires à risques, bâtiments publics stratégiques, anciennes mines sous contrôle, des sismographes civils du RéNaSS, de la SNCF-TGV, des barrages d’EDF etc…). Il peut donc descendre sa sensibilité vers un équivalent de charge encore plus bas que 10 kg de TNT enterré.

* La détermination du lieu de l'explosion


A partir du principe selon lequel la grande complexité de la propagation des ondes sismiques dans le sous sol permet paradoxalement de localiser leur source, les experts étudient les propriétés de cette propagation dans le sous sol entre la zone présumée de l'explosion et le capteur installé à l'OMP.
La campagne de sismique-sismologie qu'ils organisent en septembre 2004 leur permet ainsi de déterminer les propriétés du sous sol entre le site AZF et l'OMP au voisinage de la surface et à une profondeur de 2000 m ainsi que les propriétés de la propagation des ondes sismiques dans une zone allant de l'ouest du cratère AZF à l'est de l'OMP.
La richesse et la complexité du signal enregistré à l'OMP le 21 septembre 2001 leur permet d'affirmer que ce dernier présente toutes les caractéristiques des signaux propagés entre les zones proches du cratère AZF et l'OMP enregistrés au cours de leur campagne.
Ils observent en effet que :
-les signaux 2004 et le signal OMP 2001 ont la même structure

-les mesures de retard entre l'explosion et l'arrivée des différentes phases montrent le synchronisme du signal OMP 2001 et des signaux 2004 propagés entre les tirs proches du cratère AZF et l'OMP et permettent de localiser l'explosion du 21 septembre 2001

-les écarts de temps entre les phases des signaux enregistrés en 2004 et le signal OMP 2001 montrent que la distance entre le capteur OMP et l'explosion qui les a engendrées est égale à la distance entre l'OMP et le cratère AZF.
En reconstituant le signal reçu par l'OMP le 21 septembre 2001 à partir des données recueillies au cours de la campagne 2004, les experts parviennent ainsi à déterminer la position du cratère de l'explosion qui correspond à quelques dizaine de mètres près à l'emplacement du bâtiment 221.
Cette reconstitution, qui n'était à l'origine et à la lecture du rapport que l'un des quatre "éléments de preuve" de ce que le signal de l'OMP est issu de l'explosion sur le site AZF, est devenu l'enjeu majeur de cette expertise et a donné lieu, devant le tribunal, à des débats extrêmement techniques entre le collège d'experts et le technicien de la défense.
Pour s'affranchir des différences existantes entre les deux excitations sismiques (2001 et 2004), les experts vont mettre au point un protocole de traitement permettant de reconstituer le signal OMP 2001 à partir des données collectées durant la campagne de sismique/sismologie 2004.
Pour appliquer le protocole, les experts indiquent très clairement qu'ils ont postulé qu'une détonation localisée s'est propagée d'une extrémité à l'autre du tas de NA. A la lecture de ce rapport, il ressort, et cela sera confirmé par les experts à l'audience qu'ils étaient en quelque sorte contraints par la reconstitution à ne pouvoir donner qu'un sens est/ouest ou ouest/est à la détonation, le postulat de base ne permettant pas d'envisager une initiation centrale, et qu'ils seront amenés à utiliser les données communiquées par le détonicien pour affiner leur reconstitution avec notamment la vitesse théorique de détonation du NA.

Compte tenu de ces réserves, il est bien évident pour le tribunal et cela sera confirmé par les experts que les résultats obtenus donnent une indication sur le sens primordial à la détonation, mais que cette analyse ne permettait pas d'exclure une composante de la détonation en sens opposé.


Le technicien de la défense qui partage l'analyse des experts judiciaires sur la datation et le caractère unique du signal enregistré par le sismomètre de l'OMP, se montrait beaucoup plus critique sur les enseignements tirés par le collège de la reconstitution : s'il a approuvé globalement le protocole de reconstitution, il allait pointer une erreur affectant la localisation de l'un des tirs utilisés par les experts pour reconstituer le signal, d'une dizaine de mètres, et proposait au tribunal des simulations qui lui permettait d'affirmer qu'un sens ouest/est de détonation était possible, mettant en doute la capacité de la sismologie légale de discriminer ainsi le sens d'une détonation.
Nonobstant l'avis de ce technicien qui ne présente au tribunal aucun rapport écrit de ses expériences en sorte que l'analyse de sa seule présentation power point ne permet pas à la juridiction de se faire une réelle opinion, le tribunal est convaincu par la collégialité, la compétence et l'humilité des experts judiciaires, qui ont repris leurs travaux suite à l'intervention de M. CAMERLYNCK, afin de tenir compte de l'erreur de localisation, que le sens primordial de la détonation se fait dans un axe est/ouest, ce qui corrobore les conclusions que M. BERGUES avait pu faire de la forme du cratère et de ses abords (éjectas).
En revanche, il y a lieu de considérer que ces conclusions ne sont pas discriminatoires entre le coté est et le coté ouest du muret (la soixantaine de mètres retenue par les experts au titre de la cratérisation conduit à ne pas exclure une composante de la détonation suivant l'axe ouest/est, nul n'ayant jamais indiqué que la réaction chimique se soit faite à l'entrée du bâtiment, mais 20 mètres au delà, à la hauteur du muret).
Compte tenu de la marge d'imprécision, les travaux du collège sismique permettent de déterminer précisément que la détonation du tas de NA est à l'origine de l'excitation sismique enregistrée sur les sismographes, de déterminer très précisément l'heure de l'événement, de conforter l'analyse de M. BERGUES quant au sens de la propagation prépondérante de la détonation, d'est en ouest et d'un point d'initiation se trouvant en partie Est de l'ensemble "tas du box + tas principal".
Il importe de souligner la cohérence des travaux du collège d'experts en sismologie sur la localisation et le caractère unique de la détonation avec les conclusions de M. COUDERC et d'autre part de ceux de M. BERGUES et l'analyse de M. LANGUY. Ils concluent ainsi que l'ensemble des dégâts constatés, et notamment sur le site de la SNPE a bien été causé par la seule explosion du bâtiment 221 (cote D 6878 page 319) : Si pour beaucoup l'imputation de l'ensemble des dégâts à la mise en détonation du nitrate déclassé s'imposait, certains tels M. GUIOCHON, alors expert de la SA GP imaginait une "explosion souterraine à la SNPE, dans un local semi enterré... c'est du perchlorate d'ammonium", sans être en mesure de pouvoir expliquer quelque lien que ce soit avec la mise en détonation du NA dont il est considéré comme l'autorité mondiale, ce qui permet d'observer que la rigueur qui est prêtée aux scientifiques ne les privent pas pour autant de toute imagination ; M. GRESILLAUD envisageait pour sa part un essai nucléaire sous la colline de Pech David .

Le nom GRESILLAUD est mis sans aucune autre mention dans ce jugement (à quel titre, quelle spécialité, auditions du dossier, quel document de référence etc…). Cette pratique de désignation sommaire fut uniquement employée pour M . Grésillaud dans ce jugement…( !) La thèse de l’essai nucléaire n’a jamais été évoquée lors de ses auditions devant le juge, le Président Le Monnyer invente donc complètement, uniquement dans le but de dénigrer. Pierre Grésillaud a parlé de l’hypothèse d’emballement d’une réaction nucléaire dans un mini-réacteur souterrain à eau lourde à cause de deux faits qu’il a mis en avant : le séisme principal de magnitude 3.4 est sous la colline de Pech-David, la production d’eau lourde était connue d’AZF dans les années 60 et un important stockage y était réalisé encore en 1993 selon des pompiers habilité NRBC qui ont participé à une visite cette année 1993. Mais cette hypothèse n’exclut pas les autres hypothèses soulevées pour décrire le signal sismique sous la colline de Pech-David (explosions d’un stockage, d’une enceinte cryogénique etc…)


  • II-3-3-6-3 : L'analyse des données acoustiques :


On ne cesse, de parler, depuis un long moment, de données acoustiques. Malgré son titre, le présent § n’est donc pas spécifique de ces données. Il nous offre une nouvelle logorrhée vaticinante qui ne peut qu’embrouiller les idées du lecteur et dont il ne sort à peu près rien. Je vais essayer de clarifier la situation, de façon non exhaustive, en me bornant à rappeler les faits essentiels.

Dès l’origine, MM. Arnaudiès et Delesoide avaient établi que des témoins auditifs assez éloignés avaient perçu deux bang et que l’intervalle de temps les séparant n’augmentait pas avec la distance du témoin au cratère. Cela éliminait radicalement l’hypothèse d’une transmission du bruit d’une explosion unique, à la fois par une voie sonore directe dans l’atmosphère et par une voie sismique plus rapide, suivie localement d’une réfraction sonore dans l’air, au profit de la perception exclusivement sonore de deux phénomènes différents. L’imprécision des évaluations de cet intervalle de temps par chacun des témoins ne mettait pas en cause ce diagnostic, en regard de l’augmentation, bien plus significative, de cet écart avec la distance qui se serait manifestée en cas d’explosion unique.

Mais ils ont également montré que certains enregistrements sonores involontaires, choisis parmi les plus surs, mettaient en évidence des intervalles de temps légèrement différents entre les deux bang. Leurs points d’émission étaient donc distincts. Ils se situaient sur des arcs d’hyperboles dont les foyers étaient, pour chacune, le centre du cratère et l’un des points d’enregistrement. Ce premier travail montrait clairement, en tenant compte des inévitables imprécisions, que l’origine du bang non provoqué par la détonation du 221 se trouvait à l’Est du site AZF.

La suite de ce § confirme, une fois de plus, que l’expertise judiciaire ne supporte pas ces analyses objectives et s’acharne à les contester, à la grande satisfaction de Le Monnyer qui lui a offert une tribune lors des débats.

Les études scientifiquement objectives ont été reprises plus récemment par Alain Joets, avec ses propres méthodes d’approche. Elles ont définitivement enterré le mythe de l’explosion unique, et ont été considérées comme recevables par l’Académie des Sciences, suivant des modalités si particulières, comme je l’ai précisé plus haut, qu’elles correspondaient à un aval. Tous les petits ratiocinages des multiples experts cités à la barre ne peuvent rien y changer. Ils ne bénéficient de commentaires aussi exhaustifs dans le jugement que pour tromper le lecteur. LE MONNYER a donc agi en toute connaissance de cause. Il n’était plus à un expert près mais a cependant refusé deux fois d’entendre Alain JOETS et JM Arnaudiès parce qu’il savait ce qu’ils se proposaient de dire.

Je profite de ces circonstances pour préciser, sans entrer dans les spéculations délirantes de certains experts, qu’il est très possible que le premier bang ait été d’origine aérienne et que sa source ait été mobile. Parmi les nombreux dégâts constatés sur le site SNPE et ne pouvant en aucun cas être des conséquences de la détonation AZF, figure notamment une très longue fissuration rectiligne du fût en béton armé de la cheminée de la chaufferie, suivant une génératrice. Elle ne peut résulter que d’une violente explosion de gaz à l’intérieur de cette cheminée. Le panache ascendant qui en est résulté pourrait donc être la source aérienne et mobile du premier bang. Ce sujet demande à être encore travaillé car, tout près de la cheminée et au bord du petit bras de la Garonne, s’est élevé un panache vertical mince (c’est à dire focalisé) jusqu’à 700m de hauteur, panache qui pourrait être aussi un candidat à l’émission du premier bang (à moins que les deux phénomènes cités, qui ont été chronologiquement très proches, n’aient été associés dans la formation d’un bang unique). Monsieur Daniel Montaron vient aussi d’apporter une contribution récente utilisant encore une autre méthode et qui propose une nouvelle localisation. Mais ce qui est essentiel est le fait que les écarts entre ces évaluations restent faibles : elles proposent toutes des sources situées en plein site SNPE ou sur ses bords et excluent absolument toute possibilité d’une source située sur le site AZF.
Les experts profitent de l'organisation de la campagne de tirs pour enregistrer les temps de parcours de l'onde sismique jusqu'aux lieux des enregistrement ?? acoustiques en espérant ainsi déterminer les vitesses de propagation des ondes dans le sous sol toulousain et affiner leur analyse initiales lesquelles n'avaient permis de mettre en évidence que la grande disparité des espaces temps s'écoulant entre les deux bangs perçus par les témoins et enregistrés en divers endroits de la ville.
-- II-3-3-6-3-1 : l'expertise judiciaire :
L'interprétation des enregistrements sonores effectués sur les sites de l'Ecole Dentaire (ED), Radio Présence (RP), Hôtel Dieu (HD), et Montaudran (AF) confortent les experts dans leur thèse.

En effet, cette analyse leur permet de constater que les écarts de temps entre les deux événements acoustiques enregistrés sur ces sites et les écarts de temps entre le passage de l'onde sismique suivie de l'onde acoustique issus de l'explosion sur le site AZF sont égaux, la vitesse de la première onde étant très nettement supérieure à la seconde. Ils concluent ainsi que l'explosion du bâtiment 221 constitue l'origine unique des phénomènes acoustiques apparaissant sur ces 4 enregistrements sonores (cote D 6465 page 25).


Deux autres enregistrements sonores effectués à l'instant des faits à l'Hôpital Purpan (HP), à l'aéroport de BLAGNAC (BL) leur permettent de compléter cette analyse. L’enregistrement de Blagnac par sa très grande différence de délais entre explosion (4 sec seulement) ne confirme rien du tout; au contraire. Il s’avérera en dehors du cadre judiciaire que issu d’un enregistrement d’enregistrement, le premier bruit de Blagnac n’est en fait qu’une perception anticipée de l’explosion d’AZF par le canal d’une radio. D’autre part la triangulation intégrant les bruits enregistrés à Purpan tire énormément la solution à l’Est d’AZF vers la SNPE et est complètement incompatible avec la thèse sismo-acoustique.
C'est un septième enregistrement dont l'existence apparaît le 21 octobre 2005 lorsqu'une copie de ce dernier est remise en procédure par Jean-Christian TIRAT (alors que son original était pourtant détenu par Me CABROL, huissier de justice à la demande de la SA GRANDE PAROISSE) qui permet à MM. LACOUME, GLANGEAUD et DIETRICH de l'affiner totalement (cotes D 6413, D 6414 et D 6848). Il s'agit de l'enregistrement effectué lors d'une réunion du comité d'entreprise de l'URSSAF qui se tenait le 21 septembre 2001 au moment des faits.

A partir de ces pièces, les experts définissent d'une part une hypothèse acoustique selon laquelle le premier événement sonore apparaissant sur ces enregistrements (El) serait la signature d'une explosion antérieure à celle du bâtiment 221 et le second (E2) celle de cette explosion et d'autre part une hypothèse sismique selon laquelle El serait la signature des phénomènes acoustiques induits localement par le passage des ondes sismiques engendrées par l'explosion du bâtiment 221,


En considérant l'écart de temps entre El et E2 et en recalant El sur tous les sites en temps universel, ils se donnent ainsi les moyens d’arbitrer entre ces deux hypothèses, soit en vérifiant la concordance des temps de passage des ondes sismiques sur les différents sites avec El, ce qui valide l'hypothèse sismique, soit en déduisant par triangulation des temps de passage de El dans les différents sites, la position et la date de l'explosion acoustique expliquant El dans ces différents sites.
Ils précisent sur ce dernier point que pour établir alors avec certitude la présence d'une source acoustique par les mesures sur les sites, il leur est nécessaire de disposer de mesures sur au moins 4 d'entre eux.
Sur les 5 situations qu'ils analysent par cette approche, seules deux apparaissent favorables à l'hypothèse acoustique mais ne sont pas probantes.

La première est en effet cohérente également avec l'hypothèse sismique, la seconde met en jeu l'enregistrement du site de BLAGNAC (BL) dont les experts contestent la fiabilité en démontrant que le premier bruit qui apparaît est effectivement la signature du passage de l'onde acoustique aérienne engendrée par l'explosion, laquelle s'est propagée directement entre le bâtiment 221 et l'aéroport de BLAGNAC alors que le second n'est que la signature d'un écho de l'explosion correspondant au passage de l'onde acoustique émise par l'explosion réfléchie sur les coteaux de PECH DAVID situés à l'est du site AZF. Version absolument pas démontrée et bizarrement pas du tout corroborée par les témoignages dans le même secteur.

Ils ajoutent que le fait que les événements El identifiés dans les sites HP et BL ne soient pas synchrones avec le passage des ondes sismiques ne signifie pas pour autant qu'ils soient la signature d'une explosion aérienne antérieure compte tenu du caractère douteux des données du premier et des conclusions qu'ils ont tirées sur le second. Le seul caractère particulier de l’enregistrement de Purpan repose sur l’incertitude légèrement plus grande de la vitesse d’enregistrement car l’enregistreur à piles ne peut être synchronisé avec les pics du réseau 220 v alimentant les autres enregistreurs. Il n’y a rien de douteux dans cet enregistreur contrairement à ce que les experts et le juge LE MONNYER ont voulu faire croire.
Par ailleurs, ils relèvent qu'aucune ressemblance entre les événements El n'a été mise en évidence sur les différents sites et que la seule façon de les associer se trouverait dans leur datation cohérente avec une source acoustique mais que cette cohérence n'existe pas (cote D 6900).


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