3°) Lait - Facteur antitrypsique très actif à 37°C, pH optimum de 8,5
- Facteur inhibé par la chaleur, mais la température joue le rôle majeur (par rapport au temps)
- Inhibition effective à partir de 80°C
- 30 minutes à 70°C = pas d ’effet
- 3 secondes à 85°C = réduction de moitié de l ’effet
- Tolérance au lait logiquement bien meilleure quand celui-ci a été bouilli
- A l ’origine (possible) de l ’intolérance au lait de ferme.
2.1.3. Antitrypsines d ’origine végétale - Légumineuses 2 à 3 fois plus riches que les céréales en protéines - Disponibilité de ces protéines malheureusement assez faible - Exemple du soja : digestibilité et efficacité nutritive très augmentées par autoclavage : -globuline de PM 24000 - inhibe non seulement la trypsine, mais aussi l ’activation du chymotrypsinogène. - Inhibiteurs de même nature dans les haricots, les cacahuètes, les petits pois, les lentilles, mais à l ’activité très variable. - Dans tous les cas, augmentation de la perte fécale d ’azote, également sous l ’influence de la stimulation de la sécrétion pancréatique. - Hypertrophie pancréatique à incidence variable selon les espèces : l ’Homme semble peu concerné
2.1.3. Antitrypsines d ’origine végétale - Effets des légumineuses crues sur la croissance surtout visibles chez le jeune animal, ou lors de l ’administration de rations à faibles teneurs en protéines. - Inhibiteurs à faible effet antitrypsique pouvant avoir des effets très importants sur la croissance Hypothèse de la coexistence de deux facteurs, isolés simultanément, aux activités différentes : - Une fraction contenant l ’inhibiteur proprement dit
- Une fraction peu inhibante, mais très active sur la croissance : en fait hémagglutinines, connues par ailleurs de longue date.
2.2. Substances interférant avec l ’assimilation de minéraux indispensables - Carences en minéraux aux conséquences souvent dramatiques - Effets antithyroïdiens les plus connus : perturbation des mécanismes d ’absorption d ’iode, conduisant à un dysfontionnement de la thyroïde - Effets plus généraux sur les cations métalliques divalents : Ca2+, mais aussi Fe2+, avec des conséquences variées - Quelques substances aux effets multiples dans le domaine : acide oxalique, acide phytique...
2.2.1. Antithyroïdiens - Goitre = affection très répandue sur la planète (800 M de personnes atteintes, à des degrés divers) - Fréquences dépassant toutes les prévisions basées sur les carences d ’iode : recherche effectuée sur d ’autres facteurs, et corrélation vite trouvée avec la consommation de crucifères. - Premier aliment visé : le Chou - Chez l ’Homme, 500 g de chou quotidien pendant deux semaines abaissent significativement l ’absorption d ’iode radioactive. - D ’autres végétaux peuvent avoir des effets semblables : rutabaga, manioc, soja, ail…. - Mécanisme en deux étapes : - 1°) Diminution de l ’activité thyroïdienne avec chute de l ’hormone circulante
- 2°) Activation de la sécrétion de thyréotropine hyperplasie = goitre
2.2.1. Antithyroïdiens - Pour le Chou, 4 facteurs identifiés (sous forme de glucosides) : - Anthocyanes (surtout dans le chou rouge), assimilables à des polyphénols. Les polyphénols agissent en compétition avec la tyrosine en fixant l ’iode, et diminuent de ce fait la biosynthèse de la thyroxine. La situation peut être rétablie en augmentant l ’apport d ’iode.
- Thiocyanates R-S=C=N (50 mg/kg), isothiocyanates R-N=C=S (100 mg/kg) : ions de taille très proche de l ’iode, inhibant le transport actif au niveau de la thyroïde et d ’autres tissus. Augmentation de la perte par excrétion, compensable par augmentation de l ’apport.
- Thiooxazolidines (10 mg/kg) : interférent peu avec l ’absorption d ’iode, et ne peuvent être contrées dans leurs effets que par l ’administration d ’hormones thyroïdiennes
- THIOOXAZOLIDINE :
2.2.1. Antithyroïdiens - Thiocyanates, isothiocyanates et thiooxazolidines sont libérés des thioglucosides par l ’action d ’une thioglucosidase, la myrosinase - La myrosinase est inhibée par chauffage (15 mn à 90°C), mais cela n ’est pas suffisant : les enzymes du tube digestif prennent le relais et libèrent, in fine, les principes actifs. - Le Chou n ’est pas , loin s ’en faut, la seule source d ’antithyroïdiens. - Cinq familles de composés peuvent jouer ce rôle : - Thio-oxazolidones
- Isothiocyanates
- Thiocyanates
- Glucosides cyanogénétiques
- Polyphénols
2.2.1. Antithyroïdiens 1 - Thiooxazolidones - Progoitrine présente dans le rutabaga. L ’aglycone est la goitrine (5-vinyl 2-thiooxazolidone)
- Mécanisme proche de la thiourée, utilisé dans le traitement de l ’hyperthyroïdisme chez l ’Homme
- Graines de crucifères généralement riches en précurseurs de thiooxazolidones, qui se retrouvent dans les tourteaux et posent un réel problème en alimentation animale.
- Détoxification partielle possible par extraction à l ’eau
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