Toxiques et antinutriments des aliments cours de toxicologie approfondie


- TOXINES 7.1. Toxines des champignons



Yüklə 446 b.
səhifə8/12
tarix27.10.2017
ölçüsü446 b.
#6887
1   ...   4   5   6   7   8   9   10   11   12

7 - TOXINES

  • 7.1. Toxines des champignons

    • Deux types de manifestation :
      • Soit immédiatement après ingestion - spectaculaire, mais peu grave
      • Soit après une dizaine d ’heures
    • Symptômes rapides :
      • gastroentérites, diarrhées passagères
      • Amanite tue-mouches, Omphallatus : muscarine et analogues, qui stimulent le parasympathique
      • Psylocybus mexicana : psylocibine, hallucinogène
      • Coprinus atramentarius : coprine, métabolisée en cyclopropanone, qui inhibe l ’acétaldéhyde déshydrogénase : interférence avec le métabolisme de l ’alcool, forte réponse cardio-vasculaire


7 - TOXINES

  • 7.1. Toxines des champignons

    • Symptômes « lents » : les plus graves
    • Trois espèces impliquées :
      • Amanites phalloïdes
      • Gyromitres (déjà traité)
      • Cortinaires
    • Amanites phalloïdes : trois types de toxines :
      • Phalline : glycoprotéine de PM = 100.000, détruite à 60°C, dégradée par les enzymes digestives, hémolytique, mais peu impliquée dans l ’intoxication


7 - TOXINES

  • 7.1. Toxines des champignons

      • Phallotoxines : 6 heptapeptides cycliques, dotés d ’une grande affinité pour les protéines membranaires, apparemment peu actifs
      • Amatoxines : 7 octapeptides cycliques, responsables des signes cliniques :
    • 12 heures après leur ingestion : N-V-D, de type cholérique
    • Si on enraye la déshydratation, 3 à 5 jours de rémission
    • Puis apparition de l ’hépatite toxique, souvent mortelle, génératrice de dégâts majeurs (nécessité fréquente de greffe du foie)
    • Les amatoxines se fixent et inhibent l ’ARN-polymérase B, ce qui bloque l ’ARN messager et arrête la synthèse protéique des cellules, d ’où nécrose des cellules épithéliales du tube digestif et des hépatocytes : pronostic très sombre


7 - TOXINES

  • 7.1. Toxines des champignons

    • Cortinaires : Néphrite toxique apparaissant après 3 à 17 jours de latence (C. orellanus, C. gentilis)
    • Toxine = oréllanine (de Cortinarius orellanus), activité assez proche de celle des sels de bipyridylium (herbicides)
    • Intoxication alimentaire souvent ignorée à cause du délai important de survenue
    • DL50 chez l ’Homme entre 40 et 300 g (50 g pour l ’amanite phalloïde)


7 - TOXINES

  • 7.2. Toxines des animaux

    • Majoritairement d ’origine bactérienne
    • On a longtemps cru que ces toxicités étaient propres aux espèces (poissons toxiphores)
    • Ichtyosarcotoxisme provoqué par :
      • tétrodoxine (chair des « poissons-globes »)
      • ciguatoxine (provenant des dinoflagellés)
    • Intoxication par la ciguatoxine très répandue dans les mers chaudes : troubles digestifs et neurologiques, mortels dans 2 % des cas
    • Intoxication par les tétrodoxines très grave, souvent mortelle. 60 % des intoxications alimentaires des zones de consommation du tétrodon


7 - TOXINES

  • 7.2. Toxines des animaux

    • Toxine concentrée dans le foie et les ovaires, identifiée dans 23 espèces de l ’ordre des Tétrodons, présente en fait chez de nombreuses autres espèces de poissons et amphibiens
    • Tétrodoxine = très stable en milieu neutre, poison extrêmement actif : DL50 = 10 µg/kg chez la Souris
    • Chez l ’Homme, symptômes 1/2 heure après ingestion de quelques grammes de laitance ou de foie (soit 1 mg de tétrodoxine) : paralysie musculaire, incoordination, arrêt respiratoire.


7 - TOXINES

  • 7.2. Toxines des animaux

    • Cothurnisme : provoqué par la consommation de cailles, entraîne une myoglobinurie, analogies fortes avec le favisme.
    • Même public sensible de déficients en G6-DPH
    • Forte présomption d ’une « toxicité-relais » résultant de l ’accumulation dans la chair de l ’animal des toxiques présents dans les végétaux (feuilles et graines)


4°) TOXICITE DES ADDITIFS ALIMENTAIRES

  • 4.1. Introduction

    • Additifs = substances non normalement consommées en tant qu ’aliment, ajoutées dans un but technologique, et qui demeurent (éventuellement transformées) dans la préparation
    • Différence importante avec les auxiliaires technologiques, qui, eux, ne sont pas sensés demeurer dans le produit (sauf à l ’état de traces)
    • De manière quasi-universelle, les additifs sont pris sur une liste positive, précisant les substances autorisées, les aliments où elles peuvent être incorporées, et les dosages maximum autorisés.
    • Les auxiliaires technologiques sont théoriquement inscrits sur une liste positive, hélas très incomplète


4.1. Introduction

    • Règle générale présidant à la définition de la dose autorisée : établissement d ’une DJA (dose journalière acceptable), le plus souvent calculée comme la dose sans effet (DSE), divisée par 100.
    • Normalement, large marge de sécurité, toutefois :
      • Règles mal adaptées aux enfants en bas âge (gros consommateurs en regard de leur poids)
      • Pas de prise en compte des sensibilités particulières (allergies, déficiences, sensibilisation ou effets croisés avec d ’autres substances)
    • Homologation des additifs normalement très « pointilleuse », mais de nombreux produits sont d ’homologation très ancienne (toutefois, les remises en cause sont nombreuses)



Yüklə 446 b.

Dostları ilə paylaş:
1   ...   4   5   6   7   8   9   10   11   12




Verilənlər bazası müəlliflik hüququ ilə müdafiə olunur ©genderi.org 2024
rəhbərliyinə müraciət

    Ana səhifə