4.3. Sulfites et dérivés - D ’autre part : cas bien connus de sensibilité particulière aux sulfites, chez certains individus asthmatiques
- Principaux effets : spasmes bronchiques, bronchoconstriction, réactions intestinales, urticaire….
- Liaison possible avec une certaine déficience en sulfite oxydase de certains organes vitaux
- On estime que 5 à 10 % des asthmatiques seraient concernés, soit 500.000 à 1 million de personnes aux USA, par exemple
- Dans certains cas de figure, les effets peuvent être très violents et mettre la vie en péril
- USA : mention obligatoire complémentaire de la présence de sulfites, et des effets éventuels, sur l ’emballage
4.4. Autres conservateurs - Acide sorbique CH3-CH=CH-CH=CH-COOH et sels
- Conservateur d ’emploi très large
- Toxicité aiguë très faible, pas de potentialité cancérogène avérée
- Toutefois, une étude sur l ’induction d ’aberrations chromosomiques a montré que le sorbate de sodium, très curieusement, montrait un pouvoir génotoxique que ne possédait aucune des autres molécules de la même famille (Travaux d ’HASEGAWA)
- Possibles réactions avec les nitrites conduisant à la production d ’hétérocycles et de molécules cancérogènes
- Limitations souhaitables de l ’usage du sorbate de Na et des associations nitrites / sorbates
4.4. Autres conservateurs - Acide benzoïque et parahydroxybenzoates relativement toxiques, mais leur emploi est plutôt limité.
- Biphényle, orthophénylphénol, thiabendazole… = conservateurs de surface des fruits, donc normalement non consommés. Ils posent surtout des problèmes dermiques de contact chez les manipulateurs de produits traités
- Pimaricine = rare antibiotique encore utilisé ( désinfection, notamment, des croûtes de fromage). Bien peu toxique, il peut néanmoins provoquer des allergies, ce qui pourrait motiver une prochaine interdiction d ’usage
4.5. Antioxygènes - Non phénoliques (acide ascorbique, érythorbique) : pas d ’effets toxiques recensés
- Phénoliques : BHT, BHA, gallates, TBHQ, tocophérols (dont vitamine E), extraits naturels….
- BHA, BHT, gallates : effets assez marqués sur le foie, les poumons, le métabolisme énergétique (les gallates sont toutefois beaucoup moins actifs)
- Rien de vraiment probant, par contre, quant aux effets cancérogènes de ces produits
- Tocophérols et vitamine E : image positive, mais leur nature phénolique en fait de potentiels mutagènes à trop forte dose
- Extraits végétaux : problèmes posés par le dosage très flou, en substances mal connues...
- De synthèse : la plupart sont des diazoïques sulfonés (donc hydrophiles), en général très faiblement absorbés par l ’organisme.
- R-N=N-R ’ réduit en deux amines RNH2 et R ’NH2 par les azoréductases de la flore intestinale : le choix des restes aromatiques est donc primordial
- Bilan global très peu inquiétant : seule l ’érythrosine semble montrer une activité mutagène sur Escherichia Coli.
- Problèmes de sensibilisation plus largement incriminés : la tartrazine E 102, colorant jaune d ’emploi très large, semble la plus sujette à caution.
- Effets de la tartrazine essentiellement sur des personnes prédisposées aux réactions allergiques
4.6. Colorants - Effets renforcés par l ’absorption simultanée ou rapprochée d ’aspirine
- Effets désagréables, mais peu agressifs (urticaire, démangeaisons..)
- Image très négative des colorants de synthèse largement exagérée
- D ’origine naturelle : peu d ’effets recensés, bien que beaucoup d ’entre eux soient des espèces lipophiles plutôt actives biologiquement (carotène, xanthophylles..)
- Canthaxanthine (xanthophylle) pouvant, à très forte dose, provoquer des atteintes de la vision par accumulation dans les cellules oculaires
- Caramels obtenus sous catalyse ammoniacale : présence de dérivés de l ’imidazole aux propriétés convulsivantes
4.7. Epaississants, gélifiants - Nature polyglucidique normalement peu génératrice d ’inquiétudes particulières sur le plan toxicologique
- Carraghénanes : Dossier déjà ancien concernant leurs effets toxiques
- Aux doses courantes, aucun effet constaté, mais il semblerait que ces composés soient des immunosuppresseurs, capables d ’induire des atteintes de la production d ’anticorps et de l ’immunité antitumorale.
- De plus, les carraghénanes dégradés sont des substances à effet ulcérogène au niveau du côlon, même à doses modérées
- Interdiction d ’usage de carraghénanes ayant subi des modifications chimiques conduisant à des dégradations partielles
4.8. Emulsifiants - Dérivés plus ou moins complexes d ’acides gras
- Seule (toute petite) inquiétude : la présence élevée d ’acides gras saturés dans ces composés, dont on sait qu ’ils présentent quelques risques cardio-vasculaires induits
- Risque également d ’augmentation du taux d ’absorption de certaines molécules, par mise en émulsion dans le tractus gastro-intestinal
- Bilan toxicologique global demeurant toutefois très favorable
4.9. Edulcorants - Polyols : sorbitol, mannitol, xylitol, isomalt®…
- dérivent de l ’hydrogénation des sucres correspondants
- Intérêt : faible valeur calorique (1/2 de celle des sucres), acariogènes car non fermentescibles
- Principal défaut : non digestibles dans l ’intestin grêle, sont donc uniquement fermentés dans le côlon, d ’où des risques de troubles digestifs mineurs (mais déplaisants…!) en cas de consommation excessive.
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