Les diasporas grecques du viiième siècle à la fin du iiième siècle avant J. C.


Chapitre II : Rappel historique de la Grèce archaïque



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Chapitre II : Rappel historique de la Grèce archaïque.

Introduction :

Sources : déjà présentées.


L'époque archaïque = Entre IXe/VIIIe et fin VI/tout début Ve.

Cette période archaïque se caractérise par toute sortes de changements culturels et militaires. C'est au cours de cette période qu'apparaît la polis. C'est au tout début de l'archaïsme que les Grecs redécouvrent l'écriture, mais sous une forme nouvelle. On crée la phalange hoplitique, avec un débat : la tradition la fait remonter au VIIe siècle, certains considèrent qu'on a déjà des traces dans le monde mycénien. C'est aussi l'invention de la monnaie.

Cette période est traversée par des crises politiques. C'est non pas la disparition mais la raréfaction des royautés. C'est l'essor des aristocraties locales. C'est l'épisode des tyrannies. La mise en place, pas partout, des structures ou institutions démocratiques.

Ces changements sont en liens avec les diasporas, ils en sont la cause et la conséquence.


Bibliographie : Polignac, La naissance de la cité grecque.

Jean-Claude Poursat, La Grèce préclassique, des origines à la fin du VIe siècle

Anthony Snodgrass, Dark Ages of Greece (popularise l'expression Dark Ages)

Oswyn Murray, La Grèce à l'époque archaïque
I) Chronologie
A) Naissance de la cité
1/ Apparition de la cité
Au risque de schématiser, on a après le monde mycénien des âges obscurs entre le XIe et le IXe, puis à la fin du IXe et au VIIIe, la Renaissance, avec l'émergence de la cité. A partir de ce moment, la polis va devenir l'organisation politique la plus fréquente du monde grec classique. On compte la formation d'environ 400 ou 600 cités uniquement pour la mer Égée durant la période archaïque.

Il y a un renouveau démographique, la reprise des échanges commerciaux. Bien sur, le échanges existaient encore, mais ils se sont de nouveau intensifiés.

Les anciens ont fixé une date pour la création de la polis. On a associé l'apparition de la polis à la création des jeux olympiques, donc 776. C'est commode mais historiquement ça ne correspond pas à grand chose. Il faut savoir ce qu'on entend par cité, par polis.
La polis apparaît dans l'Odyssée à travers la description de Schérie, l'île de Nausicaa, avec les éléments nécessaires à la définition de la polis : la présence d'un rempart, l'édification de maisons ordonnées le long de rues, la présence de sanctuaires et le partage des champs.

Chez Homère, le mot polis figure mais il n'a pas tout le sens politique qu'il pourra revêtir à partir du VIIe siècle. Le mot désigne plutôt l'acropole, la partir haute d'un établissement, d'un site. Il a le sens également de citadelles, souvent installées à la place des anciennes citadelles mycéniennes.

Progressivement, la cité prend un sens moins militaire et peut être traduit par bourgade. On a dans l’Iliade l'énumération de différents peuples qui habitent des bourgades : l'énumération des vaisseaux, chant II. Ces bourgades doivent répondre à un idéal d'autarcie, donc fusion entre un centre qui va s'organiser et une chôra qui va servir à nourrir la population.

Le troisième élément qui apparaît dans la définition géographique de la cité est le littoral. Il est très rare qu'une cité ne donne pas sur la mer.

Autre élément constitutif de la cité, la présence d'une agora, qui a plusieurs fonctions. Quand on fonde une colonie, on laisse un espace vide qui sera l'agora. Elle a plusieurs fonctions : religieuse (rendre cultes, construire un autel) et puis une fonction politique : c'est sur l'agora que les Grecs discutent de la cité. Toujours dans Homère, dans le Chant VI de l'Odyssée, les Phéaciens (habitants de Schérie) ont là une agora autour du beau temple de Poséidon. C'est au IXe/VIIIe que le mot polis perd son sens de citadelle pour prendre celui de bourgade organisée.
2/ L'espace de la cité et l'urbanisation
Dès le VIIIe siècle, ou même avant, prend naissance le sentiment de l'espace politique, qui va devenir un espace civique, avec le développement de la conscience d'une unité et d'une identité de la population : il n'y a pas de polis s'il n'y a pas visualisation d'un espace qui sera un espace politique. Comment se dessine cet espace ?

C'est une espace qui est circonscrit derrière des remparts. Qui dit remparts dit caractère sédentaire : passage de l'élevage à l'agriculture, qui continue à exister dans la chôra. Durant la guerre du Péloponnèse, la population de la chora d'Athènes est appelé à se replier à l'intérieur des remparts, à abandonner ses terres qui sera pillé par les spartiates.


Cette sédentarisation s'accompagne d'un accroissement de la population. Anthony Snodgrass a étudié autant que possible la courbe de la population grecque du VIIIe siècle d'après les tombes. Il estime qu'à partir de 770, nous somme dans un mouvement démographique ascendant.
S'il y a sédentarisation et visualisation d'un espace politique, il y a notion d'un état territorial.

Les premières murailles datent de la fin du VIIIe début IXe et se seraient celles de Smyrne ;: ce n'est pas un hasard si certains prétendent qu'Homère est natif de Smyrne.

La tendance est donc à l'exclusion de l'étranger. Les cités-états grecs archaïques sont très exiguës. La Grèce est parsemée de petites cités. Ce qu'on cherche à faire (Hésiode) est utiliser tout l'espace disponible, et cela va déboucher à la fois sur des guerres d'exclusion, et en même temps sur des apoikia. Exemple de guerre d'exclusion à motif territorial, la fameuse guerre Lélantine. On ne sait pas si elle oppose Chalchis à Eretrie ou à Lefkandi. On note aussi une simultanéité de l’apparition de la cité et de l'esclavage étranger. L'argument est celui de Chios. C'est la première cité à utiliser les esclaves comme marchandise. De fait, c'est la première cité à évoluer dans la démocratie.

L'organisation de l'espace est lié à l'urbanisation qui est développée surtout voire exclusivement dans le cadre des colonies, avec établissement de cadastres à visée égalitaire.

Enfin se constituent très tôt des espaces sacrés : à l'intérieur des cités, les enceintes sacrées vont délimiter des Téménè. Les temples apparaissent également au milieu du VIIIe siècle, vers 750. Ce sont d'abord des temples en bois et en brique, sur le modèle du megaron. Ces temples ont tendance à ne pas durer. Lorsque les citées et colonies prospèrent, les temples sont reconstruit en pierre, voir en marbre, de façon à afficher non seulement l'amour du dieu mais aussi la réussite de la colonie. Les populations indigènes et des autres cités grecques aux alentours ont sous les yeux avec les temples de marbre la preuve que les grecs d'outre-mer réussissent.

Il y a aussi des espaces réservés aux dieux mais à l'extérieur de ces cités naissantes, ce qui va contribuer à mettre en place des réseaux entre grecs. Quelque centres religieux se créent en Grèce : Delphes, Délos, Olympie dans le nord/NW du Péloponnèse, et, dans une région très concernée par la colonisation, au NW de la Grèce, le site de Dodone. Ces centres existent sans doutent depuis le Xe siècle.


Les rues des premières cités ne répondaient à aucun plan préconçus, épousaient les contraintes du terrain. Après le VIIIe siècle, des axes se dégagent, d'abord N/S puis E/W. La colonisation va travailler sur ce schéma orthogonal, le plan en damier. Ce plan de Dodone sera repris à l'époque classique par un philosophe architecte Hippodamos de Milet. A tort, on parle de plan hippodamien, comme si c'est lui qui l'avait inventé.
B) Les crises et les évolution de la cité.
Les crises se multiplient au cours des VIIIe et VIIe siècle, liés en parti à l'appauvrissement des paysans mis à contribution par l'aristocratie : les sizenier
1/ Aristocratie et peuples
Les aristocrates portent différents noms : eupatrides à Athènes, gnorimoi (notables) : ceux qui possèdent un lopin de terre. Ailleurs, comme à Chalcis, on a les hippobotes (chevaux).

Ils détiennent des pouvoirs religieux, économiques, etc. Ils sont les successeurs de ces rois mycéniens et homériques.

Parmi le peuple on distingue de petits paysans, les marchands, des artisans.

Les petits paysans étaient soumis aux propriétaires terriens qui en échange devaient les protéger. Il faut plutôt considérer que les paysans étaient à l'origine des citoyens ou des colons endettés pour plusieurs raisons : climatiques, démographiques (quand un père de famille a beaucoup d'enfants, les enfants se partagent la terre à égalité...).

Il y a également au VIIIe siècle un changement de pratiques agricoles dues au contact que les grecs ont avec des populations orientales ou méridionales : l'essor de la vigne et de l'olivier. Pour cultiver la vigne et l'olivier, il faut disposer de grandes terres. Pour s’en sortir, il faut posséder des terres et seule les grandes familles peuvent le faire, les autres doivent s'endetter auprès des aristocrates.
Ceci va amener soit à la mise en place de législateurs, soit à des tyrans : cf. Les travaux et les jours, d'Hésiode.

Ces paysans endettés sont des sizoniers ou des hectémores. Cela signifie qu'ils versaient aux maîtres 1/6 de la récolte. Selon certaines interprétations beaucoup plus dures, ils ne gardaient qu'un 1/6. S'ils ne le faisaient pas, ces grecs étaient vendus à l'étranger. Selon Plutarque (tardif) ces sizoniers n'étaient pas seulement des paysans endettés mais aussi des citadins qui pour une raison ou un autre avaient du emprunter des biens à l'aristocratie locale.


L'artisanat s'implante un peu partout, ce qui va contre l'idée de l'apoikia : il ne devient plus nécessaire de pratiquer des échanges de produit artisanaux car on produit et on consomme sur place.

Les artisans prospèrent, la céramique est en nette progression car il y a plus de Grecs outre mer. Parmi les cités qui sont les premières à fonder des comptoirs ou des colonies d'outre mer, Corinthe, cité leader de la céramique, puis Athènes qui toute deux exportent soient céramiques, soit artisans, en occident.

Apparaissent des groupes d'artisans dans des quartiers spécifiques, si bien que les villes qui surgissent vont avoir des quartiers spécialisés dans la céramique ou la métallurgie (comptoir de Pithécusses). A Athènes, tout un quartier va être occupé par des potiers, c'est un quartier situé au N/NW de la ville d'Athènes. Ce quartier est celui du Dipylon (cimetière militaire d’Athènes) aussi appelé quartier du céramique (du nom d'un héros, Chéramos => poterie = céramique).
Incidences sociales et politiques des artisans : ils s'enrichissent et donc prétendent devoir jouer un rôle dans les affaires politiques de la cité. Autrement dit, jusqu'au VIIe/VIe siècle il y a une aristocratie qui se légitime par la propriété foncière ou l'élevage de chevaux. Apparaît une « bourgeoisie » qui est celle des grands négociants qui vont travailler avec l'outre mer, soit l'orient soit l'occident. C'est l'apparition de ce que Claude Mossé appelle les « Princes marchands ». C'est une nouvelle forme d'aristocratie qui entre avec une aristocratie plus ancienne terrienne. Cette dernière s'oppose d'autant plus à la nouvelle qu'il y a une attitude antibanausique, qui consiste à dénigrer le travail du banausos, de l’artisan, du travailleur manuel.
L'aristocratie foncière ancienne ne se désintéresse pas cependant des échanges avec l'outre mer. Mais quand elle y recourt, elle le fait par le biais d'intermédiaires, pas elle même.

On a pas mal de sources de conflits à l'intérieur de ces cités naissantes et pour les résoudre apparaissent des législateurs.


2/ Les premiers législateurs
Ils suivent ou précèdent ou sont contemporains des tyrans classiques. Parmi les législateurs, deux à connaître à Athènes : Dracon, fin du VIIe siècle et Solon, début du VIe.

Dracon, vers 620, établit des lois extrêmement dures.

Solon règle la question des dettes en partie. Il a introduit un principe qui va durer. Jusqu'à Solon, un sizonier qui ne pouvait pas s'acquitter de ses dettes était vendu comme esclave ou alors quittait la cité pour un emporion/colonie. Avec Solon, on ne peut plus se saisir de la personne de son débiteur pour l'asservir. Solon a classé la population en 4 catégories sociaux-économiques : les plus riches, les cavaliers, les zeugites et ceux qui n'ont rien, les thètes.
3/ Les tyrans
Ils sont nombreux au VIe siècle, dans à peu près toutes les régions habitées par des Grecs, aussi bien dans les métropoles que dans les colonies. Ce phénomène essaime au même rythme que la diaspora, soit par contagion, soit par imitation : quand une tyrannie fonctionne bien, on est tenté d'en établir une chez soi.

La tyrannie archaïque n'a pas forcément un sens négatif, ce qu'elle aura au IVe siècle. Ainsi, Denys à Syracuse fait devenir sa cité la vitrine de la cité grecque face aux barbares carthaginois


II) Ecriture, réforme hoplitique et monnaie
A) Ecriture
Il est admis que l'écriture a disparu entre le XIIe et le XIe siècle, lorsque le monde mycénien disparaît avec les palais. Quelques prises de positions dans le sens inverses, mais minoritaires.

Au VIIIe siècle, nouvelle écriture qui prend forme, emprunté au phénicien, écriture dont le système est à la fois syllabique et consonantique. Dans cette écriture sémitique, il n'y a pas de voyelle, sauf le a initial. Les grecs transforment certaines consonne ou certaine semi-consonnes en voyelle, ce qui donnera l'alphabet grec classique. On crée un alphabet grec qui reprend l'ordre même de l'alphabet phénicien.

Cet alphabet s'est formé, si on en croit le mythe, grâce à un personnage Cadmos, prince phénicien de Tyr et qui a donné cet alphabet aux Grecs. On fait le lien avec la forteresse de Thèbes, la Cadmée.

La version historique : cet alphabet a sans doute été produit, crée, dans un comptoirs de commerce oriental, celui d'Al-Mina, tout au nord de la Syrie. C'est un comptoir de population mixte avec des Grecs et des Phéniciens.

Dans la fascicule, p.12 et 13, coupe de Nestor. Coupe à boire, trouvée dans une tombe à crémation, dans une nécropole de Pithécusses. Elle date de 740/710. Elle était dans la tombe d'un jeune garçon de 10 ans. Ce garçon incinéré appartenait sans doute à une grande famille aristocratique de Pithécusses, quasi-sûr d'origine levantine. Ainsi, bc de petits vases en parfum levantins y ont été trouvé.

Inscription très fragmentaire de 3 lignes, pas faite au moment de la décoration mais gravée ensuite par un grec, sans doute au moment d'un banquet. Cette inscription présente un trimètre et dessous deux hexamètres dactyliques. Cette inscription archaïque est normalement rédigée en rétrograde (droite vers la gauche). L'alphabet qui figure sur cette coupe est Eubéen. La présence d'Eubéens à Pithécusses est quasi-assurée. Ou bien la coupe a fait escale depuis Rhodes en Eubée, a été gravée, puis s'est retrouvé à Pithécusses... peu probable car il y a plus d'échanges entre Al-Mina et Pithécusses.


Cette inscription est à connaître :

Nestoros :

[..]i => [Eim]i : je suis

eupoton : poterion


Je suis la coupe bonne à boire de Nestor
Cette retranscription est tout à fait probable, car il y a des « objets parlants », légendés, qui se désignent. Ou alors le propriétaire écrit son nom pour qu'on ne lui vole pas. Ici, c'est une coupe en terre cuite qui n'a aucune valeur qui prétend être la coupe de Nestor, extrêmement précieuse dans l’Iliade. Décalage humoristique.
La suite dit : mais celui qui boira à cette coupe sera immédiatement pris du désir d'aphrodite.
Nous sommes dans un contexte symposiaque, de banquet arrosé avec présence féminine. Ça n'a rien à voir avec un contexte mortuaire. La famille qui a placé cette coupe l'a fait sans remarqué qu'elle était gravée ou alors sans lire le grec eubéen ? Possible. En tout cas décalage entre inscription et le contexte funéraire.
D'autres épigraphistes ne sont pas d'accord : ils ne restituent pas eimi mais eason (le | serait la dernière hampe du N est pas un I) :
Ne pense pas à la coupe de Nestor, mais intéresse toi à celle là, et si tu la bois, tu seras pris du désir d'aphrodite.
L'intérêt historique de cette coupe est qu'elle atteste de la présence d'une culture grecque en occident à la fin du VIIIe sur l'île d'Ischia (Pithécusses) et peut prouver que vers 740/710, les poème d'Homère étaient connus en Occident par les grecs car on a dans les deux dernières lignes de la coupe la reprise d'éléments homériques.

C'est un marqueur de la pénétration grecque et de sa culture en occident. Elle renseigne sur la diffusion de l'écriture grecque en occident par l'écriture eubéenne (Chalcis) qui se retrouve au VIIIe siècle => donc diaspora d'Eubéens en occident


Les historiens ont du coup cru pouvoir fixer la date de composition de l’Iliade. Comme cette coupe fait référence à Nestor et reprend une thématique homérique, on s'est dit que l’Iliade avait été composé avant 730, la coupe fournissant un terminus post-quem. Or on en est moins certain car « Homère » a très bien pu s'inspirer de légendes d'un personnage mythique nommé Nestor pioché dans un fonds mythique grecque.
Autre document, tablette d'écolier (p.18 du fascicule).

Elle porte à son sommet un alphabet grec archaïque qui ne correspond pas entièrement à ce que sera l'alphabet classique et a été trouvée en Italie près de Cumes et daterait d'environ 700.

On considère d'après ça que l'écriture est une pratique relativement courante dans le monde méditerranéen à partir de 750-fin VIIIe. D'ailleurs on voit surgir des poètes : Archiloque, inventeur de la poésie lyrique.

A la fin du VIe siècle/tout début du Ve, des cités comme Athènes mettent en place l'ostracisme : un individu est privé de ses droits civiques pour 10 ans et pour le désigner on doit inscrire son nom sur un tesson de poterie => le peuple sait manier l'écriture.

L'écriture est donc une pratique accessible et plus seulement réservée à des fins religieuses ou à des fins administratives comme l'écriture des inventaires.
Dans le domaine législatif, le premier code retrouvé est celui de Dréros en Crète vers 650/600.
Attention, le peuple grec reste un peuple de l'oralité.
B) La réforme hoplitique.
Elle touche à l'hoplite, au soldat lourdement armé, étudié notamment par Victor Davis Hanson. Cette réforme daterait du milieu du VIIe siècle, vers 650, dans une période de tension à l'intérieur des cités.

Avec l'essor de la métallurgie, le prix du métal baisse et les armes sont donc plus nombreuses : on passe du bronze au fer, plus accessible.


L'ensemble de l'armement comprend une partie défensive une partie offensive et défensive :

  1. le pectoral (thorax)

  2. le casque (kranos). Le casque corinthien, avec protège joue, serait selon Hérodote de type oriental... les Grecs qui avaient migré vers l'orient, notamment en Carie, auraient été influencé par les techniques et formes mêmes de ces orientaux. Selon les archéologues, ils seraient typiquement corinthiens et n'auraient que quelque ressemblances avec les casques cariens.

  3. les cnémides (protège jambes)

  4. le bouclier (aspis/hoplon) rond en bois avec deux poignées de façon qu'ils tiennent bien au soldat.

  5. La lance (dory)

  6. épée courte (xiphos)

Voir le vase de Chigi de 650 pour voir la tenue de l'hoplite.


Les hoplites se battent en 4 ou 8 rangs extrêmement solidaires. Le soldat porte son bouclier au bras gauche pour protéger son flanc gauche et le flanc droit de son camarade. On est plus du tout dans la conception agonistique du combattant solitaire.

Polignac n'est pas d'accord : la phalange peut être beaucoup plus grande et massive que 4 ou 8 rangs : jusqu'à 50 rangs de profondeur ; Elle n'a pas été inventé au VIIe mais remonterait à la fin du mycénien car on a retrouvé un vase de 1150 surnommé le « vase au guerriers de Mycènes » qui serait une préfiguration de la phalange archaïque. Argos au sud de Mycènes => on a retrouvé la tombe du guerrier d'Argos et dans cette tombe, on a retrouvé un armement très proche de celui de l'hoplite du VIIe siècle. Quand au fer, il est connu des Doriens, qui s'installent en Grèce au XIIe siècle.


Pour Paul Faure, « la nation remplace le héros ». L'évolution est plus au niveau des mentalités que de l'armement.
La guerre de Lélante, en Eubée, entre Chalcis et Érétrie (ou Lefkandi) serait la dernière guerre historique du type agonal. On avait convenu de ne pas utiliser d'arme de trait (javelot). C'est une guerre qui a pu inspirer Homère pour la guerre de Troie, comme on l'estime de plus en plus.
Pratique de la cavalerie : on ne sait rien sur l'utilisation des chevaux ou des chars chez Homère. (?????). En revanche, on croit savoir que les grecs auraient emprunté à l'orient la pratique de la cavalerie de guerre.

Ainsi, les Assyriens étaient célèbres pour leurs cavaliers, qui montaient avec des étriers, tout comme les peuples des scythes et des cimmériens (pas le peuple légendaire d'Homère, mais le peuple d'Hérodote, du sud de la Russie, qui va descendre au cours du VIIe siècle en Asie mineure).

Ces cavaliers descendent au niveau du royaume mède, puis perse achéménide, et attaquent l'une des capitales, Sarde, en 652, qui tombe en 644. Comme il y avait des grecs ayant migré dans ces régions d'Asie mineure au contact de Sarde, il est légitime de penser que ceux ci ont été influencé par ces techniques militaires barbares et qu'ils ont développés chez eux ces cavalerie.
C) La monnaie : vers 640-630.
1/ Les origines
Selon Hérodote, la monnaie n'est pas une invention des grecs continentaux mais des Lydiens. C'est même un certain Ardys, fils du tyran Gygès, qui aurait inventé la monnaie. C'est une monnaie faite d'électron, alliage d'or et d'argent (¼ – ¾) qui se trouve dans le Pactole ou dans des mines de la région. On a avec cette origine géographique orientale, on a peut être une origine du mythe de la toison d'or.
La monnaie n'est pas fixée au départ et fluctue selon le poids du métal. Elle est copiée par les Grecs qui ont circulé dans cette région de Lydie. Cette monnaie est développée en Grèce au début du VIe siècle : tout près d'Athènes, à Egines, une monnaie représente une tortue. Tout le monde grec n'a pas suivi cet usage de la monnaie, Sparte n'en a pas avant le IIIe siècle.
A l'origine, les pièces sont informes. Puis progressivement, les morceaux de métal ont été gravés d'abord sur la face inférieure : le coin droit/fixe, le coin d'enclume, le côté face. Le coin de revers/mobile/pile, sera travaillé ensuite.

Cette gravure est la marque du poinçon de la cité. Les deux faces sont gravés avec au droit la représentation d'une divinité et au revers un personnage ou une scène. En Grande Grèce, vers 540/500, les pièces pouvaient être incuses, même motif gravé en creux d'un côté, en relief de l'autre.


Au départ la monnaie n'a de valeur que celle de son poids effectif. Puis, quand les cités décident d’attribuer une valeur a telle ou telle monnaie on observe parfois un écart entre le poids réelle et la valeur affichées : une monnaie fourrée.
L'electron est abandonné vers le VIe car on veut créer des séries de monnaies en or et d'autres en argent. C'est le roi Crésus, de Lydie, vers 560/546 qui crée les première séries de monnaies soit tout en or, soit tout en argent.

L'or vaut 20 fois plus que l'argent, selon les cités et les époques.


En Grèce, le monnayage d'argent va triompher, car il y a des mines d'argent : Laurion.

Cela dit, des cités continuent à utiliser l'electron.



2/ Valeurs respectives des monnaies
oboles1 talent = 6000 drachmes. Il faut 6 oboles pour faire une drachme. 100 drachmes pour une mine.

Un talent pèse environ 26 kilos, selon les étalons : plusieurs étalons en Grèce ; l'étalon attique a pour base la drachme d'argent qui représente 4,36g d'argent.


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