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Honorable Monsieur Solana ! 
Je vous suis reconnaissant pour les propos chaleureux que vous avez tenus 
sur la République d’Azerbaïdjan et sur moi personnellement. Je veux att irer 
votre att ention sur le fait qu’on vous connait bien, comme homme d’Etat émi-
nent, en Azerbaïdjan et on se souvient de votre visite en Azerbaïdjan comme 
d’un événement important, on lie à votre nom les relations créées au cours 
de ces dernières années et elles se renforcent constamment. Moi, je veux per-
sonnellement souligner avec satisfaction que nos relations d’amitié avec vous 
jouent un rôle important dans notre mission. 
Je veux faire savoir aussi que les suites du sommet des chefs d’Etat et du 
gouvernement des pays membres de l’OTAN et du Conseil de la Coopération 
Europe-Atlantique tenu les 8 et 9 juillet à Madrid joueront un rôle important 
dans la solution d’une série de questions globales dans le monde et dans le 
renforcement de la coopération des diff érentes structures de cett e organisation 
internationale avec notre pays. 
Je veux rappeler que l’indépendance de notre pays est éternelle et inébran-
lable. La situation politique et sociale dans notre pays, qui se stabilise peu à 
peu, et le soutien du peuple, viennent apporter une garantie supplémentaire 
au renforcement de notre indépendance. Tout cela nous permet d’accomplir 
des démarches plus sérieuses et de travailler au règlement pacifi que du confl it 
arméno-azerbaïdjanais, qui est le problème le plus douloureux pour l’Azer-
baïdjan, et de garantir l’intégrité territoriale de notre pays. 
La déclaration sur la résolution pacifi ques du confl it  arméno-azerbaïdja-
nais signée par les Présidents des trois grands pays coprésidant du groupe de 
Minsk, de l’OSCE – les Présidents de la Russie, des Etats-Unis, de la France, Bill 
Clinton, Boris Eltsine et Jacques Chirac, à Denver- fait plaisir et prouve encore 
une fois que les pays coprésidents ont commencé à intensifi er leurs eff orts et 
on peut le souligner avec satisfaction. J’espère beaucoup qu’une résolution du 
confl it interviendra en 1997 et j’aurai des entretiens approfondis à ce propos 
lors de ma rencontre avec Président des Etats-Unis, à la Maison Blanche. 
Cher Monsieur Solana, je vous invite encore une fois à vous rendre en visite 
en Azerbaïdjan. J’espère que votre visite contribuera au renforcement des rela-
tions entre l’OTAN et l’Azerbaïdjan. Merci. 
Entretien de Heydar Aliyev, Président de la Répub-
lique d’Azerbaïdjan, lors de sa rencontre avec Javier 
Solana, Secrétaire Général de l’OTAN, 
à New-York
Le 27 juillet 1997
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Heydar Aliyev: Cher Monsieur Javier Solana!
Je vous salue sincèrement et je me réjouis de votre nouvelle visite à Bakou. 
Javier Solana: Moi aussi, je voudrais vous faire part de mon plaisir à l’occa-
sion cett e nouvelle venue en Azerbaïdjan, pour une nouvelle rencontre avec 
Heydar Aliyev, un homme politique éminent, et pour cett e possibilité d’avoir 
un échange de vue avec vous. 
Heydar Aliyev: Je me souviens avec plaisir de nos rencontres à Lisbonne, 
à Madrid, à Bakou et aussi à New York lors de ma première visite aux Etats-
Unis.
 Javier Solana: Moi aussi, je me souviens avec plaisir de ces rencontres. Ces 
rencontres ont eu une grande importance dans la création et le développement 
de la coopération entre l’Etat indépendant d’Azerbaïdjan et l’Alliance de l’At-
lantique du Nord. 
Heydar Aliyev: Moi aussi, je souligne l’importance de ces rencontres. En 
me rappellant mes visites à Bruxelles en 1994 et 1996, je veux dire que lors 
de la première visite j’ai signé le programme de “Partenariat pour la paix” de 
l’OTAN, et qu’ensuite je vous ai présenté le document de présentation d’entrée 
de l’Azerbaïdjan dans ce programme. Pendant le temps écoulé depuis ce jour-
là nos relations avec l’OTAN s’élargissent toujours. L’Azerbaïdjan participe 
de près au programme de “Partenariat pour la paix”. L’Azerbaïdjan apprécie 
hautement cett e coopération et met l’accent sur son intention de le développer 
dans l’avenir. Selon moi, la visite actuelle de Monsieur Solana off re la possibi-
lité de discuter de certaines questions dans ce domaine.  
 Javier Solana: Je partage toutes les opinions que vous venez de rappeler. 
J’évalue les négociations menées lors de cett e visite dans la capitale de l’Azer-
baïdjan comme une suite et un développement des rencontres précédentes. A 
la fi n de notre siècle, il s’est passé de nombreux événements. De nos jours, ces 
événements se succèdent à grande vitesse, se globalisent, les questions de sé-
curité sont surtout à l’ordre du jour. De ce point de vue, on peut obtenir beau-
coup de choses d’un échange de vue avec un politicien expérimenté comme le 
Président Aliyev. 
Entretien lors de la rencontre de Heydar Aliyev, 
Président de la République d’Azerbaïdjan, avec 
Javier Solana, Secrétaire Général de l’OTAN, 
pendant sa visite à Bakou
Le 30 septembre 1998
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  Heydar Aliyev: Monsieur Javier Solana, sachez qu’actuellement en Azer-
baïdjan, sont réunies des conditions politiques, économiques, sociales, mora-
les, et psychologiques propices à un développement harmonieux. Une contexte 
stable pour le développement du marché existe. En construisant de nouveau 
infrastructure on avait aidé que l’infrastructure existant soit bien servi. En un 
mot, de grandes reformes ont été réalisées. Tout cela a été orienté en Azerbaïd-
jan dans le sens d’une transformation vers la construction d’un Etat de droit, 
démocratique, laïc et d’une transition vers l’économie de marché, et vers son 
intégration large à la communauté internationale. A la fi n de notre siècle, obte-
nir la sécurité, la sureté est très important pour tout le monde. Mais cela a sur-
tout un grande importance pour l’Azerbaïdjan. Le confl it non-réglé arméno-
azerbaïdjanais, qui est le problème le plus dur pour notre  peuple, n’aff ecte pas 
seulement la sécurité de notre Etat mais également entrave une mise en oeuvre 
plus rapide du processus de construction de notre pays. Malgré les dommages 
démesurés de ce confl it que l’Azerbaïdjan a subi, malgré l’expulsion de plus 
d’un million de nos citoyens de leurs foyers, nous nous sommes engagés sur 
la voie d’une résolution pacifi que de cett e question. Il y a plus de quatre ans 
que nous avons obtenu un cessez le feu et il est respecté encore aujourd’hui. 
J’insiste encore une fois sur l’importance de la solution du confl it arméno-azer-
baïdjanais sur la base des trois principes décidés au sommet de Lisbonne par 
l’OSCE. Vous êtes informés de l’activité du groupe de Minsk, de l’OSCE, et des 
propositions présentées par ses coprésidents de Russie, de France et des Etats-
Unis pour résoudre ce confl it. Je veux répéter que j’espère qu’il sera possible de 
résoudre ce problème par la voie des négociations et de la paix. 
Javier Solana: Monsieur le Président, j’ai suivi avec att ention le succès de la 
conférence internationale qui s’est tenue à Bakou sur la restauration de l’antique 
Route de la Soie qui était un objet d’att ention du monde pendant ces derniers 
temps. Cett e conférence a constitué de nouvelles initiatives précieuses d’une 
importance non seulement régionale mais aussi internationale. J’apprécie hau-
tement les services du Président Aliyev, qui est l’initiateur de la réunion d’une 
telle conférence à Bakou et qui a créé toutes les possibilités pour la réussite de 
sa mise en oeuvre. Cett e conférence remarquable, à laquelle participaient des 
représentants de haut niveau de plus de 30 pays et de plusieurs organisations 
internationales, montre que ces pays veulent avancer ensemble vers l’avenir 
en étroite coopération économique. Et ceci n’est pas seulement une question 
économique mais aussi un souhait de parvenir à la stabilité et à la sécurité. Je 
veux souligner qu’à la suite de la politique sage et clairvoyante du Président 
Heydar Aliyev, un pont de relations et de coopération entre l’Asie et l’Europe 
est en cours de construction. La mise en oeuvre de ce programme va ouvrir de 
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