Maîtrise d'Histoire (1973) michele grenot


sa suppleance a l’ecole normale



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sa suppleance a l’ecole normale


Que savons-nous de sa suppléance à l'Ecole Normale ?

Tout d'abord, qu'il tient à cette place plus qu'à n'importe quelle autre (un poste en Faculté par exemple).

En octobre 1838, H. WALLON est chargé de conférences d'histoire ancienne à l'Ecole Normale Supérieure, mais au prix de quelles difficultés ! Ce sera une nouvelle très attendue dans la famille WALLON. Auparavant, que de préoccupations et d'inquiétudes dans la correspondance :

"Je n'aurai rien d'ici longtemps à vous annoncer relativement à cette place à l'Ecole qui me tient tant à cœur", écrit-il en mars 38, "rien ne se fera avant les vacances. "

H. WALLON ne se laissera pas tenter par une chaire de Faculté. cela lui paraît trop facile, ou seulement une dernière solution. En juin 38, il écrit :



"A défaut de cette place, j'aurais bien un autre moyen d'avancement : ce serait de demander une autre place dans une Faculté et je pense que la chose ne serait pas si difficile ; c'est fort agréable, 4 à 5 mois de vacances dans l'année, deux leçons par semaine et un assez joli traitement ; mais il faudrait aller plus loin".

S'il désire cette place à Normale, n'est-ce pas parce qu'il suit ainsi les traces de son cher M. MICHELET. Citons une biographie sur WALLON36 :



"Quand en 1837, MICHELET, las de son enseignement à l'Ecole Normale, se chercha un suppléant parmi ses anciens élèves, il se souvint de H. WALLON et le présenta à M. COUSIN comme le plus capable et le plus digne de le remplacer : "H. WALLON a été reçu le premier à l'agrégation, écrivait-il au grand maître de l'Université. Il est docteur es-lettres et licencié en droit ; sa thèse sur les Asiles est certainement une des plus remarquables qui aient paru depuis longtemps. Son caractère m'inspire beaucoup de confiance. C'est un jeune homme religieux et grave : c'est vraiment le venerandus puer de Virgile. "

Cette lettre est particulièrement intéressante à deux points de vue :



    • le portrait de H. WALLON fait par MICHELET le situe bien parmi les érudits, "religieux et graves", disciples de Virgile, rigoureux, et loin du romantisme, pourtant il a la faveur du romantique MICHELET. Celui-ci met en honneur les diplômes de H. WALLON et particulièrement sa thèse, pensant que cet argument compterait.

    • et justement, ce sont sa thèse et le soutien de MICHELET qui nuiront à sa carrière. Il faut reconnaître aussi que si MICHELET se lasse de l'Ecole Normale et sans doute de tous les ennuis que ne manquent pas de lui procurer la Direction et le Conseil Royal, Henri WALLON, lui, ne recule pas devant ce poste, pourtant conscient qu'il aura à faire face à des difficultés de même ordre.

Pour comprendre les préoccupations de H. WALLON, il faut connaître l'organisation du corps professoral universitaire, et le système de suppléances. M.GERBOD parle de ces difficultés à faire carrière dans l'enseignement supérieur et de ce système des suppléances. Il dit, à propos des chaires de Faculté :

"Pour la plupart, paisibles canonicats où peut s'achever sans heurts une carrière commencée dans l'enseignement secondaire. Mais les "vacances" sont rares et les postes peu nombreux, mais le système des suppléances dégage quelques postes de plus. "

H. WALLON refusera, malgré les tentations, ce "canonicat" trop "paisible". Il préférera les heurts, et il se plaindra de ce système de suppléances.

MICHELET, trop occupé, voudrait que H. WALLON le "supplée" à Normale. Moyennant quoi il lui verse la moitié de son salaire. H. WALLON se plaint de ce système qu'il trouve mesquin. Une lettre de février 1841 - H. WALLON est alors à ce moment-là suppléant - nous montre que celui-ci tient à sa place plus qu'à un poste en Faculté, mais désire en être titulaire et obtenir un traitement plus important :

"J'ai consulté M.GUIGNIAUT sur ce point. Il m'a dit que mon but devait être de le remplacer à la Sorbonne dans peu d'années. .Je le remerciai de sa bienveillance et lui répondis que, dans cette perspective, je devais chercher à ne point me laisser absorber par mes occupations présentes, qu'il fallait que je me décharge du Collège et que si je ne le pouvais en obtenant la place de l'Ecole, je voulais le faire en demandant la place d'histoire à la Faculté de Dijon. Néanmoins, je lui ai dit que je préférerais rester à l'Ecole Normale avec un titre.

II est possible qu'en voyant poser aussi résolument l'impossibilité de rester à l'Ecole avec de si minces avantages, cela fasse ouvrir les yeux au Ministre sur la mesquinerie de cette institution et qu'il la réforme ? "

Mme WALLON, sa mère, s'indigne au sujet des faibles traitements. Elle écrit le 23 janvier 1841 :

"J'ai vu qu'une commission allait proposer de voter des fonds pour un nouveau local pour l'Ecole Normale. On ferait bien mieux de voter des fonds pour en payer les professeurs. Une école qui forme ce qu'il y a d'hommes de plus distingués en France et ses professeurs en être si pauvrement payés, c'est une horreur ! Si j'avais, ce que je n'ai pas, de l'esprit et de l'instruction, je ferais certainement un article que je ferais insérer dans un journal. C'est honteux de voir le premier collège de France être le plus pauvre de tous les collèges. .. "

H. WALLON envisagera même très sérieusement un poste dans une faculté de province ; il en voit l'obligation à l'approche de son mariage fixé le 26 août 1839 pour subvenir aux besoins de son futur ménage, ce poste étant mieux rémunéré que celui d'un suppléant à l'Ecole Normale. Les déboires de H. WALLON sont tels qu'ils lui inspirent un certain dégoût pour l'Université et sont l'occasion de moments de désespoir. Nous avons dit que ceux-ci sont surmontés, et s'il critique l'organisation de l'Université, il voudra plus tard maintenir les fondements de celle-ci. Cela lui inspire un profond désir de la "réformer". En décembre 1837, H. WALLON écrit :



"Quelle triste boutique que l'Université ! J'ai bien encore la tentation de faire faillite ! Si je tiens bon, c'est bien moins pour elle que pour l'étude de l'histoire ! "

H. WALLON ajoute aussi une réflexion intéressante sur sa conception de l'histoire :



"L'histoire me retient par je ne sais quelle vocation et l'histoire positive, quoiqu'on die."

H. WALLON se désespère lui-même d'autant plus qu'il ne peut profiter du système de suppléances. Chargé de conférences à Normale, qui lui donnent beaucoup de travail, il voudrait donc se faire suppléer à Louis-le-Grand où il est titulaire. Là encore, la réponse à sa demande se fait attendre. Il viendra à y renoncer d'ailleurs, puisqu'il perdrait la moitié de son traitement ; une lettre de septembre 1840 le révèle bien pessimiste sur son sorte ce sujet : il n'espère même plus pour son avancement dans la réussite d'un concours à l'Institut.



"Si je ne réussis pas, je n'ai rien à attendre de nouveau dans ma position. Si je réussis, peut-être pas davantage ? II n'y a pas d'avancement dans le Collège (Louis-le-Grand) et à l'Ecole Normale, on peut dire qu'il n'y a pas d'argent ! Et quand on m'y donnerait 3000 francs, est-ce qu'avec un enfant déjà, je peux dire que je puis quitter ,1e collège. . . Tout ce que je puis désirer maintenant, c'est de porter ma chaîne avec résignation. "

A certains moments, H. WALLON envisage même de charger de carrière. Il écrit quand il travaille sa thèse de droit :



"Encore un examen et une thèse (qui n'est pas si sérieuse que l'autre) et je suis avocat. Cela tente ! "

ou encore :



"J'avoue que je me sens quelquefois l'envie de pousser plus avant cette étude : la toque rouge de l'Ecole de Droit me paraîtrait bien séduisante. Mais je repousse cela comme une mauvaise tentation. . . "

Dans un entretien avec VILLEMAIN, H. WALLON explique en octobre 1837 la raison de cette tentation :



"II me demanda, je ne sais pourquoi, si je comptais rester dans l'enseignement. Je lui répondis que l'accueil fait à mes thèses m'avait un instant donné l'idée de suivre mon autre étude, ,1e droit, mais que, tout bien considéré, je restais attaché d'affection aux études historiques. Il ajouta que je pouvais y avoir une belle carrière, des compliments sur mon érudition, etc."

"Il s'est agi de vous dernièrement pour l'Ecole Normale, me dit-il. J'avoue que j'aurais voulu pour vous un autre antécédent que votre thèse. . . "

La porte de l'Université n'est pas grande ouverte pour Henri WALLON, loin de là ; il envisage même une autre issue de secours. Mais nous verrons que, perspicace il fera tout pour ne pas en arriver là.

Voyons, étapes par étapes, les freins imposés à H. WALLON à son avancement.

Dans une lettre d'octobre 1837, H. WALLON annonce la première attaque de COUSIN à propos de la suppléance de MICHELET :



"II est bien certain que je ne l'aurai pas. D'abord, M. COUSIN s'est prononcé très hautement contre le principe des suppléances, ainsi que je vous l'avais déjà dit. Il veut que les professeurs fassent leur cours - en quoi il a grandement raison. li a tort de ne pas commencer, lui et M. VILLEMAIN, par remonter en chaire ! M. MICHELET a eu avec lui la discussion la plus vive : il lui a signifié qu'il ne ferait pas son cours et qu'il ne donnerait pas sa démission ; quant à moi personnellement, M. COUSIN lui a dit que M. VILLEMAIN lui avait dit beaucoup de mal de ma thèse. Celui-ci sent toujours, en effet, renaître à mon nom toute sa fureur ! Quand M. MICHELET lui a parlé de moi, il a repris toute sa discussion de la Sorbonne sur les mêmes points, comme il l'avait fait aussi auprès d'Augustin THIERRY37, que j'avais des idées beaucoup trop arrêtées, etc.etc.

Les universitaires se liguent décidément contre sa thèse.

En février 1838, H. WALLON n'a toujours pas plus d'espoir :

"M. MICHELET sera sans doute nommé au Collège de France ; quant à la place de l'Ecole Normale, il la quittera, mais je crains bien qu'elle me passe sous le nez."

Et il en donne une fois de plus l'explication :



"M. LECLERC, avec qui je causais à la soirée de M. ROUSSELLE, témoignait qu'il était fort étonné que M. COUSIN prenait aussi mal mes thèses. Il m'a dit que je n'avais pas lieu de regretter ce travail : qu'après tout, il ne pouvait être qu'une fort bonne note et qu'il engagerait M. COUSIN à le lire. . . "

Alors, M.COUSIN ne l'avait même pas lu !!

Suit, dans cette lettre, une opinion intéressante sur ce que les universitaires reprochent à MICHELET et par voie de conséquence à H. WALLON.

"Ce ne sont pas, mon cher Papa les opinions politiques ni religieuses de M.MICHELET qui lui mettent tant de monde à dos, ce sont ses opinions littéraires, son système de sym-bolisme historique, dont on me croit à tort bien plus qu'à raison un adepte déclaré. . .Et je conçois très bien qu'avec cette idée on ne veuille pas de moi pour l'Ecole Normale ; un professeur qui aurait ses vues bazardées, sans avoir un talent, serait vraiment funeste. Si on savait en conscience comment j'entends ce cours-là !"

Une lettre de novembre 1838 annonce qu'H. WALLON est enfin admis comme suppléant. Il est néanmoins peu satisfait, c'est alors la deuxième étape de ses réclamations qui ne sont pas écoutées.

En voilà la raison et voyons la réaction de H. WALLON vis-à-vis de l'Université :

"M. COUSIN a fixé à 1000 francs le traitement que je dois avoir à l'Ecole Normale ; c'est une économie de 500 fr. qu'il fait sur sa parole, car il avait promis à M. GUIGNIAUT de me donner l 500 fr. Je n'ai point caché au Directeur des Etudes, non point le mécontentement, mais le mépris que m'inspirait cette vilenie. . . (encore un tour de M. COUSIN !) "Je veux lui rappeler sa promesse", m'a-t-il dit, mais je le priais de n’en rien faire ; ce serait m'abaisser que de faire à ce sujet la moindre démarche et ce serait me mettre trop bas que de me mettre au-dessous d'un être comme cela ! Je veux le voir pourtant, car je ne veux pas qu'il croie que je me trouve encore trop heureux de son choix… je ne m'en sens point honoré ! C'est un professeur à bon marché qu'il a pris en moi. . .Je veux insister pour qu'il me donne ma nomination officielle, car M. COUSIN fait en sorte qu'aucun professeur n'ait de titre pour que tous soient mieux dans sa main ! "

Autre frein à sa carrière H. WALLON raconte qu'il est enchanté du cours d'histoire ancienne dont il est chargé à l'Ecole, mais c'est un travail trop important pour qu'il puisse continuer en même temps ses leçons à Louis-le-Grand. Aussi a-t-il fait une pétition pour obtenir un remplaçant au collège. COUSIN évitera de faire passer cette pétition, en prétendant, pour ne pas faire intervenir le Ministre, que H. WALLON peut très bien mener de front les deux et qu'il n'a qu'à se débrouiller pour y arriver ! S'il n'obtient pas d'être remplacé, il "tirera sa révérence à M. COUSIN et quittera l'Ecole." "Combien sont plus heureux ceux qui, nommés aux Facultés, n'ont plus rien à démêler avec tout cela…" II ajoute qu'il s'est décidé à aller voir M. COUSIN "car la langue me démange... Mais on m'a répondu qu'il ne pouvait recevoir encore avant huit jours… ma bile aura bien le temps de se rasseoir… "

La deuxième étape à franchir pour H. WALLON est d'obtenir un titre et un traitement, mais celui-ci doute d'être en bonne position auprès de COUSIN.

"Je suis pourtant curieux de savoir si M. COUSIN dira encore de moi ce qu'il disait, en me chargeant du cours, à SIMON38 l’un de mes camarades qui est son intime : "n'est jeune, WALLON, fort jeune, mais je le respecte, à cause de son caractère. . . " Ceci, du reste, ne peut que vous donner une idée de sa façon de parler quand il est favorable à quelqu'un ; quand on connaît M. COUSIN, on sait dans quelle mesure il faut prendre ses expressions. "

Cette lettre entre ce "jeune. . .fort jeune" professeur et le grand Maître de l'Université ne manque pas de piquant. H. WALLON y met une ténacité qui prouve, en effet, qu'il a du caractère. Il ne craint pas de défendre son droit (et nous verrons que ce ne sera pas la dernière fois, non seulement dans l'Université, mais en politique). En fait, il est stimulé par le vrai motif qui lui faisait rechercher si (ardemment cette place et la raison pour laquelle il serait heureux de la conserver ; son souci d'enseigner l'histoire comme il entend qu'elle soit enseignée : nous pouvons dire "en apôtre" :



Si je dois quitter l'Ecole, je ne suis pas fâché de ce retard, car j'avais à traiter encore plusieurs questions auxquelles je tenais beaucoup, sur l'Histoire Sainte et sur Moïse. . . "

Cette préoccupation fondamentale pour lui de ne pas séparer l'idée religieuse de son enseignement lui fait encore adresser à son Père une exhortation :



"Je voudrais, mon cher Papa, que vous soyez parmi les élèves de l'Ecole Normale, vous y verriez comme toutes ces questions sont prises au sérieux et quel retour il y a dans ces esprits réfléchis vers les opinions religieuses. Je voudrais que vous y voyiez comment les leçons où je démontre l'authenticité de la loi de Moïse, la nécessité des miracles comme grand moyen de démonstration de la providence pour établir le culte parmi les hommes sont reproduites et enrichies d'observations venant de l'Elève même. . .! "

Nous remarquons aussi l'importance donnée aux miracles au 19ème siècle.

En 1838, H. WALLON était loin de se douter du bouleversement que devait apporter dans la formation intellectuelle des élèves de l'Ecole Normale, au cours de la deuxième moitié du 19ème siècle, la négation des principes auxquels il était resté si fermement attaché par tradition. Cette lettre sur l'opinion religieuse de l'Ecole ne manque pas d'intérêt.

Finalement, H. WALLON aboutira aussi dans sa 2ème réclamation : se faire suppléer au collège, mais tout comme la première fois, il n'est qu'à demi satisfait.



"Quant à mon remplacement au collège, je vais avoir un élève de l'Ecole qui fera la leçon à ma place pendant un mois, pour deux classes par semaine."

Au bout de ce temps, nous le verrons, Henri, en octobre 1841, annonce à ses parents sa nomination à l'Ecole Normale :



"Si ma nomination n'est pas faite, c'est comme si elle l'était.. Ainsi, plus d'inquiétude de ce côté. "

Pour en arriver là, il avait d'abord compté sur ses diplômes, il s'est vite rendu compte que cela ne suffisait pas, qu'il n'arriverait pas au but seul. Quels autres moyens a-t-il employés ? N'a-t-il pas été influencé par sa mère, qui est toujours sa grande conseillère ?



"Tu devrais demander une audience à M. VILLEMAIN ; tu devrais bien le lui demander, mon bon ami, il faut importuner les gens pour obtenir. Cette délicatesse te nuira toujours. Si son secrétaire est ton ami, demande qu'il sollicite pour toi, car ce n'est pas le mérite seul qui obtient, autrement il y a bien longtemps que tu aurais ce que tu demandes. "

H. WALLON va avoir recours aux recommandations :



"Vous m'avez fait rire, quand vous me dîtes de faire quasi des démarches auprès de Ch.MIOT, et pour qu'il parle à son père, pour qu'il parle à M. BEAUVAIS, pour qu'il parle à Monsieur je ne sais qui, pour qu'il parle à M. MARTIN, pour qu'il parle à M. COUSIN. . . J'aurai ici M. ROUSSELLE, M. GUIGNIAUT et M. HASE qui parleront à M. COUSIN en temps convenable. Je désire aussi que M. MARTIN39 soit bien disposé en ma faveur et pouvoir obtenir une lettre de lui. "

Une lettre d'août 1838 nous apprend qu'il va même jusqu'à faire une visite à M. MARTIN, au sujet de la place à l'Ecole Normale. MARTIN du NORD est, nous dit H. WALLON, une "protection politique" de son beau-frère JANNET.



"M. MARTIN du NORD, par sa position au Ministère des Travaux Publics, aurait certainement beaucoup d'influence sur M. COUSIN qui ne serait sans doute pas fâché. M. MARTIN du NORD ayant bien des chances de rester longtemps au cabinet du Ministre, d'y entrer à côté de lui. . . Enfin, je ne négligerai rien quand il sera temps."

H. WALLON s'est même décidé à aller voir COUSIN au Ministère. Malgré les promesses données par COUSIN, "peut-être pour le mois d'août", il né paraît guère se fier à. . . "cette eau bénite de cour. .. " Et il renonce à ce genre de démarches ; il ne lui reste plus qu'à espérer un changement de ministère, qui amènera aussi un nouveau budget. A ce propos, il fait une remarque importante sur les rapports entre l'Université et l'Etat et montre qu'à ce moment-là, le Conseil était plus puissant que le Ministre :



"II faut reconnaître qu'il est bien fâcheux pour l'Université que M. SALVANDY s'en aille maintenant. Il commençait par faire ce par quoi il aurait dû commencer : de véritables améliorations, et, s'il a commencé par des vétilles, on ne pourra pas dire jusqu'à quel point ce n'est pas l'influence du Conseil royal qui l'a entravé dans ce qu'il voulait faire de plus important. Si nous avons un Ministre qui donne dans le Conseil royal, adieu les gros traitements ! "

Finalement, VILLEMAIN devient Ministre et H. WALLON n'est pas plus optimiste et, pour comble de malheur, celui-ci annonce plus tard, en mars 1840, que COUSIN devient Ministre, c'est encore pire.



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