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pires que celles-là. Durant ces dix dernières années la Russie a participé à deux 
guerres à l’intérieur de la Géorgie et elle n’y a pas participé du bon côté. Sa 
première réaction à la “révolution velours” était très négative. Les Russes ont 
dit que cela revenait à user des expériences de l’Amérique Latine transplan-
tées dans les pays de la CEI. En tant que force dirigeante de la CEI, la Russie 
elle-même était sous la pression des autres dirigeants de la CEI. Parce que ces 
dirigeant jugeaient dangereuse une telle révolution pour eux-mêmes. Mais il 
y a quelques mois, il s’est  formé un dialogue intensif et constructif. Certaines 
mesures ont été prises. Notre politique est bâtie plus pragmatiquement. La 
Russie a des inquiétudes légales par rapport à la région. Par exemple, la sécu-
rité de ses frontières, l’évaluation de la pénétration criminelle dans son terri-
toire à travers ces frontières. La Russie a aussi ses intérêts économiques dans la 
région. Mais dans la mesure où il y a des investissements et  de l’activité éco-
nomique, on doit donner la priorité à une politique pragmatique. Il faut mener 
une politique plus rationnelle. Concernant la Russie, je vous dis qu’à la base de 
la politique de la Russie il y avait de l’irrationnalité.
Question: Karen Qazaryan, Ministre des Aff aires Etrangères de l’Arménie. 
Je remercie les orateurs pour leurs belles interventions. Monsieur Aliyev, dans 
votre intervention vous avez qualifi é le Haut-Karabagh de “zone sans contrôle 
et illégale”. Mais je vous rappelle que le Haut-Karabagh a constitué ses organes 
de gouvernement. Ses institutions fonctionnent et sont prêtes à apporter leur 
contribution à la paix et à la sécurité. Le mois dernier le dixième anniversaire 
du cessez-le-feu a été célébré. Les parties elles-mêmes le contrôlent. Ceci est le 
cessez-le-feu le plus long dans le monde entier; le but est la transformation du 
cessez-le-feu en paix. Ma question est la suivante: pourquoi votre gouverne-
ment est-il mécontent de l’activité du groupe de Minsk de l’OSCE? Vos offi
  ciels 
ont fait une série de déclarations à cet égard. 
Ilham Aliyev: Moi aussi, en respectant la chronologie, je voudrais expri-
mer ma position par rapport à votre commentaire, ensuite je répondrai à votre 
question. Le Haut-Karabagh est une entité que personne ne reconnait dans le 
monde. Ceci est un organe non reconnu, illégal, une entité qui a autoproclamé 
son indépendance, son indépendnce entre guillemets. Le Haut-Karabagh est 
une source de dangers sérieux pour la région. J’en ai déjà énuméré les raisons. 
Il n’y a pas un monitoring international. Il y a un grande suspicion de traffi
  cs 
de drogue . Il y a des preuves à ce propos. Il y a des camps des terroristes. Il 
est connu pour abriter des terroristes. Car où doivent se cacher les terroristes? 
Bien sûr que cela doit être dans des zone sans contrôle. Le Haut-Karabagh est 
une de ces zones qui, naturellement, pas seulement pour l’Azerbaïdjan mais 
pour toute la région, est très dangereuse.  La raison de notre insatisfaction 
concernant la mission des médiateurs est très simple. Ils n’ont obtenu aucun 
résultat. L’intégrité territoriale de l’Azerbaîdjan a été violé. L’Arménie avec le 
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Haut-Karabagh a occupé 20% de territoire de l’Azerbaïdjan. Outre le territoi-
re administratif du Haut-Karabagh, sept autres régions de l’Azerbaïdjan sont 
sous occupation. Comme vous le savez dans ces sept régions, il n’y a jamais eu 
d’habitants arméniens. Dans ces sept régions vivaient 700.000 Azerbaidjanais 
qui sont devenus les déplacés à l’intérieur du pays. En plus 250.000 Azerbaïd-
janais, qui vivaient sur le territoire de l’Arménie, en ont été expulsés à la suite 
d’une épuration éthnique. En outre, 50.000 Azerbaïdjanais qui vivaient dans le 
territoire de Haut-Karabagh ont eux aussi été expulsés à la suite d’un nett oyage 
éthnique et vivent actuellement dans les villages de tente, dans des conditions 
de grande précarité. Voilà les conséquences de la guerre de l’Arménie contre 
l’Azerbaïdjan. Il y a de longues années que la propagande arménien voile la 
vérité.  La propagande arménienne a été orientée dans un sens que les raisons 
en soient oubliées et que le problème soit résolu. Il ne le sera pas de cett e ma-
nière. Le monde entier doit savoir et déjà tout le monde sait ce qui se passe en 
Azerbaïdjan. L’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan a été violée. Les normes 
du droit international sont violées gravement. Nous vivons au XXI
ème
 siècle. 
L’Arménie et l’Azerbaïdjan sont membres de nombreuses organisations in-
ternationales, ainsi que du Conseil de l’Europe. La communauté internationale 
ne doit pas consentir à l’occupation du territoire d’un pays par un autre ni 
s’accomoder du refus de se retirer de ces territoires occupés. Je me rappelle du 
sommet de Bratislava. Le Minsitre des Aff aires Etrangères de l’Arménie y par-
ticipait et il y avait dit que l’Arménie garde des terres qui ne lui appartiennent 
pas. C’est vraiment le cas. C’était une des déclarations les plus sérieuses et les 
plus vraies des offi
  ciels arméniens. Si tu gardes ce qui ne t’appartient pas, tu 
doit le rendre. Ceci est la seule voie de résolution du confl it.
Bruce Jackson: Nous tous nous consentirons à dire que les confl its gelés sont 
un danger pour la sécurité de la région. Les deux Présidents ont souligné que 
la solution des confl its sont d’une grande importance pour la défi nition de la 
stratégie suivante. 
Question: Sezer Dilbazoghlou, de l’Université de Bilkend, Professeur de re-
lations internationales. Je vous remercie pour vos interventions claires et dé-
taillées. Qu’att endez-vous de la Russie par rapport à l’entreé de la région de 
la mer Noire dans le cercle des intérêts stratégiques de l’OTAN? Nous avons 
mené des recherches dans les années 1990 et à cett e époque la Russie s’inquié-
tait beaucoup de ce que la mer Noire puisse devenir le “lac de l’OTAN”. L’in-
fl uence de l’OTAN dans les pays du Caucase du Sud, en Géorgie et en Azer-
baïdjan, inquiétait beaucoup la Russie. 
L’Arménie est dans une autre situation. Qu’att endez-vous de la Russie 
aujourd’hui?
Ma deuxième question porte sur les confl its régionaux. Les confl its conti-
nuent, comment voulez-vous les résoudre? Jusqu’à présent l’activité de la com-
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