ÉVY, Éditeur



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324 LETTRES A M. PANIZZI

bientôt, j'espère; car vous ne pouvez pas ne pas. vous arrêter ici en allant à Florence *.

CXXXVIII

Cannes, 8 mars 1808.

Mon cher Panizzi,

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On me parle d'un remède étrange, qui a guéri un de mes amis. Il s'agit de bains d'air com­primé qu'on donne à Montpellier. Mon ami m'assure qu'après une douzaine d'heures passées sous une cloche, où l'on comprime l'air, il s'était trouvé le poumon complètement libre d'un em­physème qui allait l'obliger à quitter son métier d'avocat, et qui lui faisait souffrir toutes les mi­sères imaginables. Je pense faire l'expérience ce printemps. Si vous voulez m'y tenir compa­gnie, vous aurez une très belle bibliothèque, celle de la duchesse d'Àlbany, de beaux tableaux et une admirable cuisine, outre un assez beau pays.

I. M. Panizzi fut i ce moment gravement malade à Londres, et la correspondance resta interrompue jusqu'en mars I8Ç8.

LETTRES A M. PANIZZI 325

J'ai la douleur de vous devoir quatorze shil­lings. Si vous ne venez pas en France celte année, indiquez-moi comment vous rembourser ; autrement, si la cloche à air comprimé ne fait pas son office, je crains fort de mourir votre dé­biteur. J'ai envie, pour m'acquitter, de vous lé­guer les ouvrages de dévotion que je possède.

Adieu, mon cher Panizzi. Edouard Fould est. venu passer quelques jours avec nous pendant les vacances de la Chambre. J'attendais Du Sommerard ; mais il est malade des suites de l'Exposition. Je tacherai de passer ici le reste du mois; mais cela dépend un peu de ce que décidera Jupiter.

CXXXIX

Cannes, 1U mars 18G8.

Mon cher Panizzi,

Vous avez accepté dans le moment où vous le deviez. L'important, c'est qu vous n'eiisiez

320 LETTRES A M. l'ANIZZI

le permettra. M. d'Azeglio m'avait déjà an­noncé votre nomination, et elle a été publiée dans. un journal français. Je suis sûr qu'elle sera ap­prouvée par tout le monde, de l'autre côté de la Manche comme de celui-ci.

Je ne sais si vous suivez les débats de nos Chambres. Le gouvernement donne des verges pour se faire fouetter à des gens qui les pren­nent avidement, de la plus mauvaise grâce du monde et sans dire merci.

Sauf un petit mouvement républicano-légili-miste à Toulouse, la loi sur le recrutement de l'armée a été très bien reçue, et dans ce pays-ci avec une sorte d'enthousiasme. Il paraît qu'il en est de même partout et que la bosse belliqueuse des Gaulois n'est pas renfoncée; mais il n'est pas question de guerre encore, et j'espère même qu'il n'en sera plus question, me vivo.
Les af­faires européennes sont beaucoup moins brouillées qu'on ne le craignait, et la Russie même paraît rentrer ses cornes pour quelque temps. C'est que chacun a fort à faire chez soi.

On m'a conté aujourd'hui une assez bonne histoire de mistrcss Norton et de lord Suffolk. Elle

LETTRES A M. PANIZZI 32T

voulait lui faire acheter je ne sais quoi, dans une vente de charité. Il s'excusait, disant que cela coûtait trop cher. Doiit y ou knoxo 1 am the prodigal son. — No, I thouyht you were thc fat cal/'.

Adieu, mon cher Panizzi; soignez-vous et pas­sez votre temps le plus innocemment que vous pourrez.

CXL

Cannes, 4 avril 1808,

Mon cher Panizzi,

Comment vous traite le printemps ? Et d'abord avez-vous un printemps ? On me dit des choses épouvantables du temps que vous avez dans le Nord. C'est ce qui m'a obligé à demeurer ici jus­qu'à présent, et je ne m'en trouve pas plus mal. Ensuite/je ne vois pas trop ce ..que je ferai. Je balance, incertain entre retourner à Paris, ou bien aller à Montpellier ou à Lyon essayer de l'air comprimé, bien que je n'en attende guère un bon résultat. Si je vais en droite-ligne à Paris,

328 LETTRES A M. I'ANIZZI

je serai obligé d'aller plus tard à Montpellier ; mais au moins j'aurai rempli mes devoirs sénato­riaux, et j'étoufferai avec une bonne conscience. Je ne sais pas trop si c'est une grande conso­lation.

Je lis avec intérêt la discussion du Parlement. M. Gladstone et lord Stanley sont d'habiles ora­teurs. Il me semble que l'un et l'autre, selon l'ha­bitude parlementaire, sont parfaitement à côté de la question. Tout est fiction dans le système constitutionnel, et on fera un jour une histoire assez curieuse des questions qui ont été traitées dans ce monde sans qu'on en parlât. Au reste, qui est-ce qu'on trompe? comme dit Basile. Tout le monde sait à quoi s'en tenir. Ce qui me paraît certain, c'est qu'un bénéfice en Irlande ne vaut pas grand'chose à présent. Mais la concession inévitable satisfera-t-elle les Irlandais? j'en doute fort, et, de plus, je ne sais s'ils sont gens à être jamais satisfaits.

Je suis frappé de voir avec quelle rapidité le vieil édifice anglais se démolit. Le premier indice que j'ai remarqué fut lorsqu'on permit d'aller en bottes à l'Opéra. Il en est de même partout en

LETTRES A M. l'ANIZZl 329

Europe, voire de l'autre côté de l'Atlantique. La fameuse constitution américaine s'en va à tous les diables, et la guerre civile qui vient de finir n'a été qu'un prélude, croyez-le bien, à d'autres exer­cices du même genre.

Ici, les petites explosions républicaines de Toulouse et de Bordeaux ont montré que le parti rouge est toujours actif, aussi insensé et aussi bête qu'autrefois ; mais on s'applique à lui rendre les voies faciles.

Il paraît que notre saint-père le pape a man­qué, l'autre jour, passer clans, un monde plus digne de lui. Il y a eu un moment de très vives alarmes, mais on dit qu'à présent il va bien. Il a aux jambes je ne sais quelle vilenie qui peut tout d'un coup lui jouer un tour. D'ailleurs, il approche beaucoup des années de saint Pierre. Non vide-bis annos Pétri. Ne serait-ce pas un grand miracle sil manquait à la prédiction ?

Nous avons eu à l'Académie la réception de l'abbé Gratry. Je doute que vous lisiez ces fadai­ses. Jamais on n'a dit plus de platitudes. Jamais curé de village n'a débité de sermon plus vul­gaire.

330 LETTRES A M. PANIZZI

Adieu, mon cher Panizzi. Je voudrais bien sa­voir vos projets pour cet été; car il y a longtemps que je ne- vous ai vu, et je suis devenu si peu remuable, que le moindre voyage m'effraye. Ne pourrions-nous pas, nous armant tous deux de notre grand courage, nous arranger pour nous rencontrer dans quelque Camp du drap d'or? Selon toute apparence, notre session durera jus­qu'en juillet. Irez-vous voir la fin de la vôtre? Je vous conjure de ne pas attendre l'hiver à Londres et les recrudescences de rhumatismes, qui ne vous manqueraient pas.

CXLI

Montpellier, 25 avril 1808.

Mon cher Panizzi,

Yous aurez lu peut-être les discours de Jules Favre et de Rémusat à l'Académie. Vous qui connaissiez Cousin, ils ont dû vous amuser. C'est ainsi qu'on écrit l'histoire.

Mon ami Narvaez vient d'entrer en paradis, ayant une absolution spéciale du pape. C'est une

LETÏKES A M. l'ANIZZI :V;I I

grande perte pour l'Espagne, où vous pouvez compter sur des pronunciamientos. Narvaez n'a­vait pas toujours été si bien avec notre sainte mère l'Église. Il y a quelques années, à la suite d'une querelle avec Rome, il avait mis la main sur l'argent de la bida de cruzada. Les gens pieux, en Espagne, payent quinze sous pour ne pas faire maigre, et cette permission s'appelle bulle de croisade, parce que, pour avoir le privilège de faire gras, on s'engage à se croiser ou à payer quinze sous. Narvaez, se trouvant possesseur d'un très bon magot, en fit bon usage. Il en donna des pensions à tous ses amis et amies. Il n'y avait pas une proxénète à Madrid, qui ne fût pension­née sur la bulle. Cela vous montre combien le saint-siège est miséricordieux.

Ce qui n'est pas moins curieux, c'est la lettre de Kerveguen à Mazzini -et la réponse de ce der­nier, attestant que les fonds secrets italiens ser­vaient à payer des journalistes français. Quelle canaille que tout ce monde qui fait l'opinion en Europe et décide des affaires publiques. Cela n'empêche pas que tout épicier, soumis au régime d'un seul journal par jour, prend, au bout d'un

332 LETTRES A il. l'ANIZZI

mois, l'opinion de sa feuille, et vole en consé­quence.

Adieu, mon cher Panizzi. Savez-vous que lout ce qui se passe en Angleterre m'étonne et m'ef­fraye ! Un ministère en flagrante minorité qui ne veut pas s'en aller; d'autre part, ces concessions faites à l'Irlande et au catholicisme, payées par de nouvelles tentalives des fenians. Comme cela ressemble peu à la vieille Angleterre d'autrefois ! Y a-t-il des prophètes assez clairvoyants pour dire quel sera le résultat des prochaines élections? Il me semble, mon cher ami, que le Vésuve se pré­pare à quelque grande explosion. Quand j'avais des poumons, cetle perspective m'aurait paru at-Irayante. Je vous avoue que je voudrais que l'ex­plosion fût ajournée jusqu'après mon enterre­ment.

CXLII

Paris, 28 mai 1808.

Mon cher Panizzi,

Je suis à Paris depuis plusieurs jours et je vous aurais écritplustôtsi j'en avais été capable; mais

LETTKES A M. l'AMZZl 33.'!

j'ai passé mon temps dans des rages rentrées, et j'éprouvais le besoin de manger un cardinal.

Si vous avez lu nos journaux, vous aurez vu les faits et gestes de ces messieurs, et leurs préten­tions d'avoir des médecins orthodoxes et bons ca­tholiques. Il y a au Sénat une certaine quantité de vieux généraux, qui, après avoir usé et abusé de la vie, sont à présent tourmentés de la peur du grim gentleman beloiv, et dont les cléricaux font ce qu'ils veulent. Si nos cardinaux n'étaient pas des hommes si médiocres, ils auraient gagné la ba­taille; mais ils ont été si maladroits et si étourdis, qu'ils ont fait un fiasco honteux.

Peut-on comprendre qu'un homme comme Du-panloup lui-même dise et écrive sérieusement que c'est une horrible impiété de croire qu'on ne peut rien créer ni rien détruire? Ils veulent avoir des professeurs de chimie à eux pour propager sans doute la théorie contraire. M. de Bonnechose ac­cuse un médecin de matérialisme pour avoir dit que l'homme est un animal mammifère bimane. Vous noierez que la définition qu'il citait est em­pruntée à Cuvier, qui croyait en Dieu. Si vous aviez vu l'explosion de fureur de tous les séna-

.334 LETTRES A M. l'ANIZZI

teurs en s'entendant traiter de mammifères bima­nes, vous auriez ri du rire des dieux homériques.

Je suis allô aux Tuileries, où j'ai déjeuné en petit comité. Tous 1res bien portants. Le prince a grandi et il est maintenant plein de santé et d'activité. Il m'a semblé aussi qu'on le tenail mieux que par le passé. Pendant le déjeuner, l'em­pereur l'a envoyé demander pour me le montrer. Réponse que le prince est à travailler et ne sera pas libre avant une demi-heure. Cela m'a l'ait plaisir et m'a montré que le général Frossard fait son métier.

Après avoir pris vingt-huit bains d'air comprimé à Montpellier, je suis arrivé ici en bien meilleur élat que je n'étais, lorsque je vous ai écrit. Je ne suis pas guéri. J'ai des étouffements, mais 1res courts, et le manque de respiration, qui était mon état ordinaire, n'est plus que l'extraordinaire au­jourd'hui. De plus, j'avais un emphysème et mes poumons fonctionnaient si mal, que le haut de ma poitrine ne se soulevait pas visiblement, même lorsque je faisais une inspiration profonde. Tout cela a changé. Je respire plus facilement; ma poitrine fonctionne normalement, et mon méde-

00

LETTRES A M. . PAN1ZZI 335

cin de Paris, de même que le docteur Maure, qui y est en ce moment, ne m'ont plus trouvé trace d'em­physème. Yous voyez que c'est un progrès ma­tériel assez considérable.

Je tâcherai, à la fin du mois prochain ou au com­mencement de juillet, d'aller passer quelques jouVs avec vous. La difficulté présente n'est pas dans ma santé; mais je suis chargé de plusieurs rapports au Sénat, deux entre autres, assez sé­rieux, car il s'agit de réprimer l'irréligion. Après la grande bataille de ces jours passés, il est peu probable qu'un débat sérieux s'engage, et je pense qu'on adoptera mes conclusions, que les pétitionnaires vazan al carajo. Cependant je ne puis m'absenter que lorsque cela sera fini. En tout cas, si je viens, ce sera avant votre tournée en Ecosse, que je vous vois entreprendre avec un peu d'inquiétude. îs'e feriez-vous pas mieux d'aller à Ems ou à Hombourg que d'aller chercher les brouillards et l'humidité des lacs?

Adieu, mon cher Panizzi ; soignez-vous et portez-vous bien.

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LETTRES A M. l'ANIZZ!

CXLIII

l'aris, Il juin 18CS.

Mon cher Panizzi,

L'empereur a été un peu souffrant de rhuma­tismes, pour être allé à Rouen. Cet animal de car­dinal de Bonncchose lui a fait un discours sur la porte de son église, d'où venait un vent glacial, tandis qu'il avait le soleil sur la tète. A présent, l'empereur est tout à fait bien. Je voudrais que son indisposition le guérît de l'envie de s'appro­cher des cardinaux. L'impératrice et le prince im­périal vont parfaitement bien. On dit qu'elle a des projets de voyage, ce qui ne me plaît pas trop, mais il ne s'agit pas de celui de Rome.

Malgré toutes les prédictions et les inventions des nouvellistes je crois que nous finirons l'année sans guerre, et même sans tapage, à moins qu'il n'y en ait en Espagne, où, depuis la mort de Nar-vàez, la chose est très probable; mais je ne pense pas qu'il y ait un contre-coup dans le reste de l'Europe. M. de Bismark est ércinté, et c'est encore

LETTRES A .M. .PANIZZI . 337

une garantie .de tranquillitélpour..le1pauvreiinQnde. Vous connaissez Je .proverbe:: « QuandJes chats sont endormis, c'est Ja fête des souris. » ill rs'en tfaut beaucoup,.d'ailleurs,, qu'il ait les .mauvaises dispositions iqu\onJui]prôte,,et enfin il.adlassez igraades .occupations -chez Jui.



-J'espère que la jeine enverra au British.Mu--séum.la-défroque .de ïhéodoros fit que j'en aurai J'élrenne. Je ne'trouve pas que ce pauvre diable reût toulà Xaittortde mellre les.missionnairesiau nnolon.

Adieu, imon cher 'Panizzi. Tenez-vous [dans •voifere chambre, lorsque Je vent soufflera «de l'est.

£arj$, ABjuin.tSÙS.

Mon cher Panizzi,

Nous avons ici un itemps tmerveilleux etiune abondance La anoisson :s'amionce également'trèsèien,ice qui eslwtgrand point pour -les (élections prochaines,. &n jpense

II. ' 22

338 LETTRES A M. l'ANIZZI

qu'elles se feront dans d'assez bonnes conditions, si le chapitre de l'imprévu n'apporte pas quelque complication au dernier moment.

Je ne sais si vous avez vu ce qui s'est passé dans le pays où l'on fait la meilleure eau-de-vie. Un curé a mis dans son église un Saint-Joseph tenant un lys à la main. Les paroissiens ont cru que cela voulait dire le retour des Bourbons et ils ont cassé les vitres. Puis, avec la rapidité d'une invasion cholérique, tous les paysans se sont imaginé qu'on allait mettre dans les églises un certain tableau d'où il résulterait que les ventes de biens nationaux ne seraient plus légales, que la dîme reviendrait, etc. En conséquence de quoi, ils ont voulu procéder à l'assommement des curés ; il a fallu faire venir des troupes. Toutes les vitres étaient brisées et les curés poursui­vis aux cris de « Yive l'empereur ! » Le drôle c'est que pas un des émeutiers n'a pu expliquer ce qu'était le tableau dont ils avaient tant de peur. Cette idée est si élrange, qu'on ne peut la supposer inventée par les rouges. C'est évidemment une production du cru, et qui montre quelles sont les dispositions du peuple à l'égard des prêtres.

LETTRES A M. PANIZZI 339

U me semble que tout se calme singulièrement dans la Chambre des communes. Après le drame, vient la petite pièce. Je n'aurais pas cru que les droits de la femme eussent en Angleterre le succès qu'ils ont en Amérique. Je ne doute pas que nos enfants, quand ils auront attrapé des ma­ladies honteuses, n'aillent montrer leur cas à des doctrices en médecine. Cela sefait déjà beaucoup à New-York. Mais, après lout, pourquoi cela ne se ferait-il pas?

Si vous voyiez Paris en ce moment, il vous donnerait sans doute envie d'y passer ce com­mencement d'été. Rien de plus beau et de plus brillant, et quantité de belles dames avec des toi­lettes prodigieuses. Je ne sais pas et ne com­prends pas comment lout cela mange et s'habille; mais cela prouve que le monde est bien vicieux.

Adieu, mon cher Panizzi. Croit-on à Londres que l'assassinat du prince de Servie mettra le feu aux poudres .orientales?

3.40

LETTRES A .M. l'ANlZZl

CXLY

Paris, 18 juillet 1808.

Mon cher Panizzi,

Yous vous trompez beaucoup si vous croyez réellement que je suis parti de Londres sans né­cessité., J,e vous assure que ce n'a pas été sans de grands regrets. Mais je m'étais engagé auprès de mon président à revenir et il fallait tenir ma parole, d'autant plus que la chaleur, la .moisson à faire et la fatigue nous ont si bien réduits,-qu'il est douteux qu'on ait pour le budget le quorum nécessaire,. Comme j'avais longuement usé de mon congé cet hiver, j'étais obligé à plus d'exac­titude qu'un autr.e.

Je vais mercredi passer quelques jours à Fon­tainebleau, où on me fait demander. Onm'annonce liberté complète. Il parait qu'il n'y a personne ou presque personne. Je suis assez bien de santé, et la grande chaleur que nous avons, et qui rend tout le monde malade, me convient assez.

J'ai consulté l'autre jour pour vous mon mé-


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